Pensées suicidaires, pulsion de mort… on en parle ?

Parler de la mort ne tue pas.
Parler du suicide, ce n’est pas une incitation au suicide.
Bien au contraire !

Éviter d’en parler, esquiver le sujet en parlant d’autre chose, être dans le déni par rapport à sa propre souffrance ou par rapport à la souffrance d’un proche, cela entretient et nourrit ces sentiments d’isolement, d’incompréhension, d’impuissance, d’inutilité qui font le lit des pensées suicidaires, des tentatives de suicide et des passages à l’acte.

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Je te propose dans cette vidéo d’éclairer ce sujet en te donnant des clés et pistes de réflexion pour que “au cas où” des pensées suicidaires te passent par l’esprit ou “au cas où” tu croises le chemin de quelqu’un qui est confronté à ce genre de choses, tu puisses avoir des repères et des ressources pour traverser cela le mieux possible.

Le fait que je puisse parler de ce sujet sans drama, de manière posée, avec un certain recul… cela ne veut pas dire que je ne compatis pas à la douleur des personnes qui sont confrontées à cette thématique, pour elles-mêmes ou un proche.

Je tiens à préciser que je mesure vraiment à quel point ce sujet peut être sensible et douloureux.

De quoi parle-t-on ? Qu’est-ce que le suicide ?

D’un point de vue étymologique, le mot vient du latin « suicidium », terme composé :

  • du préfixe « sui » signifiant « soi »,
  • du verbe « caedere » signifiant « tuer ».

Un suicide est l’acte délibéré de mettre fin à sa propre vie.


Je t’invite à observer tes croyances et tes représentations de la chose…

Est-ce que le suicide, c’est mal ?
Est-ce que c’est un péché ?
Est-ce que c’est toujours forcément dramatique ?

En fonction de ta culture, de ta religion, de tes croyances sur la vie et la mort, de ce que tu as déjà vécu, du paradigme dans lequel tu fonctionnes (matérialiste ou spiritualiste)… il y a différentes manières de répondre à cela.

Imaginons que je prenne le contrepied de nos représentations les plus courantes sur le suicide…
Est-il concevable par exemple pour toi qu’une personne choisisse en conscience de mourir, parce qu’elle sent que c’est l’heure pour elle.

Sans drame et même avec joie ?

Je ne dis pas que c’est ce qu’il se passe le plus souvent et on va y revenir après.
J’ouvre juste cette possibilité pour t’inviter à regarder ta conception du suicide, tes croyances.

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On pourrait aussi distinguer le suicide conscient (quelqu’un se pend, prendre une surdose de médicaments ou autre…) et le suicide inconscient.
Est-ce que certaines maladies, comme certains cancers par exemple, ne pourraient pas être considérées comme des formes de suicide qui ne disent pas leur nom ?

Que penser de l’usage intensif de drogues, de l’alcoolisme ?

Que penser de tout comportement autodestructeur en général ?

Des chiffres ?

La France a un taux de suicide d’un peu plus de 14 pour 100 000 habitants ce qui fait environ 10000 suicidés par an (voir les sources).

C’étaient les chiffres avant le Covid !

Il est très compliqué d’obtenir le nombre de suicides depuis 2019. Si tu as ces chiffres d’une source fiable, n’hésite pas à les poster dans les commentaires (avec la source).

Il y a quand même cette publication de la fondation “Fondamental” sortie le 28 janvier 2021,  au sujet de la santé mentale des 18-24 ans en 2020 comparée aux années précédentes.

C’est vraiment alarmant, en France et partout dans le monde !

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Pourquoi se suicide-t-on ?

Les “facteurs déclencheurs”

Il y a ce que j’appellerai les “facteurs déclencheurs”.

En voici une liste non exhaustive :

  • la maladie grave
  • la perte d’emploi
  • le chômage
  • l’exclusion
  • la prison
  • le divorce
  • les situations d’échecs
  • la déception sentimentale
  • la mort du conjoint
  • la dépendance (alcoolisme, toxicomanie, les emprises)
  • les situations de stress : professionnel, émotionnel, affectif
  • les troubles biologiques :  sommeil, alimentation
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Bien souvent, il y a une accumulation de plusieurs de ces facteurs qui conduit aux pensées suicidaires et éventuellement au passage à l’acte.

Ne pas confondre déclencheur et causes profondes

Ces déclencheurs ne doivent pas être confondus avec les causes profondes du suicide !

En naturopathie, on considère que la santé d’un individu est conditionnée par la qualité du terrain (la qualité des liquides qui circulent dans le corps, la vitalité des organes et des cellules…) 
En fonction du terrain, la rencontre avec certains microbes ne va pas du tout se passer de la même manière.
Si le terrain est sain, il y a plus de probabilité que la rencontre se passe avec peu de symptômes.
Si le terrain est déjà dégradé, la rencontre risque d’être plus délicate, avec des symptômes plus importants.
En naturopathie, les microbes sont vus comme les déclencheurs d’un nettoyage nécessaire du corps. Le nettoyage étant l’infection en elle-même avec tous ses symptômes.

De la même manière, on peut constater que chacun d’entre nous a un terrain psychique plus ou moins sain, vital, résilient.
C’est pas tout le monde qui pense au suicide face à la perte d’un être cher, de son travail ou d’une maladie grave.
En fonction de leur terrain psychique, certaines personnes vont penser au suicide… et pas d’autres !

Ce qui dégrade la qualité d’un terrain psychique

Qu’est-ce qui fait la qualité d’un terrain psychique ?
Qu’est-ce qui contribue à dégrader la résilience, c’est-à-dire cette capacité à guérir les traumas, à se relever des difficultés ?

Certains spécialistes du suicide estiment qu’il y a 4 facteurs qui vont grandement dégrader ce terrain psychologique (voir les sources) :

  • Une famille non communicante, désunie, repliée sur elle-même.
  • Des transgressions majeures (incestes, climat incestueux, violence extrême).
  • Des antécédents familiaux (suicide dans l’entourage et l’histoire de la famille).
  • L’isolement et la solitude (difficulté à s’insérer dans la vie sociale).
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Ces facteurs génèrent un climat intérieur, avec un ensemble de croyances sur soi, sur les autres, sur la vie qui sont particulièrement toxiques.

Quand cette souffrance de fond est déjà présente, alors face à la confrontation à un ou plusieurs événements difficiles dans sa vie, il va être compliqué de faire face, de rester positif, de chercher des ressources.
La souffrance psychique est telle que la personne cherche une solution pour y mettre un terme.
La mort est alors envisagée non pas comme un choix parmi d’autres mais comme le dernier recours possible pour retrouver la paix.
La personne croit qu’il n’y a pas d’autres solutions pour arrêter de souffrir.

Bien souvent, les personnes qui se suicident ne cherchent pas la mort, elles cherchent le soulagement de leur souffrance et la paix.

C’est une stratégie qui peut sembler logique si l’on croit qu’après la mort il n’y a plus rien, le néant…

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Comme tu le sais peut-être ce n’est pas comme cela que je perçois les choses.

Pour moi la mort, c’est un passage d’un état à un autre.

Par conséquent, se suicider pour espérer “en finir” n’a pas de sens dans ma réalité et peut même amener à de grandes surprises… ou déconvenues.

Il n’y a aucun jugement dans ce que j’exprime ici sur le suicide « en général », c’est seulement une vision très personnelle que je partage avec toi.

J’invite les personnes concernées à discerner les raisons réelles pour lesquelles elles souhaitent partir.

Avec quoi veulent-elles vraiment “en finir”?

Pour moi chaque situation est à regarder en profondeur et au cas par cas, avec le plus de lucidité possible au-delà des jugements ou des évaluations un peu rapides.

Comment prévenir le suicide ?

Prévention de fond sur le terrain

Le suicide a cette particularité : quand c’est fait, c’est fini.

On ne peut que faire de la prévention.

Face à la compréhension profonde de ce qui conduit aux pensées suicidaires et au suicide on peut envisager une prévention de fond : prendre soin du terrain psychique.

Prendre conscience des blessures, des traumas, des croyances qui y sont associées et les guérir en profondeur.

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C’est bien tout le travail d’information et d’accompagnement que je fais sur cette chaîne, dans mes ateliers, à travers les séances individuelles : soutenir chacun à mieux se connaître et à guérir intérieurement !

Les facteurs protecteurs

Il existe des facteurs qui protègent des crises suicidaires :

  • Ne pas être isolé, et avoir quelqu’un à qui parler de ses problèmes et de son état.
  • Avoir une bonne estime de soi,
  • Être capable de nouer des relations basées sur une confiance réciproque,
  • Se sentir responsable de quelqu’un d’autre, d’une tâche,
  • Avoir une prise en charge thérapeutique.
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La prévention en cas de crise

Il y a ces moments de crise, d’extrême souffrance où les pensées suicidaires deviennent obsédantes et où la personne envisage sérieusement de passer l’acte.

Au-delà de la prévention de fond, il y a aussi cette prévention des crises qui passe par la connaissance des signes avant-coureurs.


Qu’est-ce qui doit alerter l’entourage dans les paroles, les attitudes ?
Il existe une liste de 6 questions que l’on peut se poser à soi-même ou que l’on peut poser à la personne qui exprime son mal être afin d’évaluer le risque de passage à l’acte. Il s’agit de l’échelle de Columbia (en savoir plus).

Et puis il y a cette réflexion sur ce qu’il est judicieux de faire, de dire, d’éviter de faire et de dire face à quelqu’un qui a des pensées suicidaires et qui l’exprime (en savoir plus).


Pour finir, il existe aussi ce qu’on appelle un “plan de sécurité” (en savoir plus) qui peut être construit avec la personne concernée et un accompagnant, en général un professionnel mais par forcément, afin de prévoir quoi faire en cas de crise de pensées suicidaires répétitives et intenses.

Conclusion

Ce n’est pas un sujet facile.

J’espère que les réflexions et les ressources que je t’ai partagées dans cet article et cette vidéo auront pu t’inspirer et t’enrichir.

Si tu as envie de poser des questions ou de t’exprimer sur ce sujet, tu peux utiliser l’espace des commentaires en bas de cette page.

Si tu souhaites soutenir la diffusion de la vidéo associée à cet article pour que d’autres personnes aient elles aussi accès à ces clés et à ces ressources, pense à t’abonner à la chaîne, à liker la vidéo et à la partager largement dans les groupes, les réseaux sociaux.

Et comme d’habitude, je reste à ton écoute si tu sens que tu as besoin de soutien et d’accompagnement.

Tu peux me contacter par mail ou réserver directement ta consultation de thérapie holistique en présentiel ou à distance en utilisant ce lien :

Dans tous les cas je t’encourage chaleureusement à ne pas rester seul(e) face à des souffrances ou une situation que tu ne sais pas comment gérer.

De tout cœur avec toi !

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Article publié le 17/09/2021

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