La colère : mode d’emploi – Audio de pratique guidée offert

Bonjour à tous !

Vous savez que j’aime partager avec vous des clés et des pratiques pour vous aider à mieux vivre ce qu’il se passe en vous et notamment vos émotions.
Les émotions sont précieuses, je vous ai déjà beaucoup exprimé à quel point ce sont des cadeaux qui nous donnent accès à qui nous sommes profondément face à nos expériences.

En ce moment, on parle beaucoup de la peur et c’est vrai que c’est l’émotion phare à accueillir pour chacun d’entre nous.
Je me rends compte aussi, pour moi et des personnes que j’accompagne, que s’il y a une émotion qui est très présente en ce moment, c’est bien la colère.

Or une colère dont on ne sait pas quoi faire peut être source de souffrance pour soi et aussi pour les autres, générer de la violence sur soi et sur l’autre, nourrir la haine de soi et de l’autre.
On voit bien comment la violence, la haine peuvent être des tentations pour un certain nombre de personnes en ce moment.

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Tu retrouveras ce contenu en audio dans le podcast « Prendre soin de la vie en soi » saison 2 épisode 6 (disponible sur Deezer, Spotify, Itunes, Google podcast…).

Alors je partage avec vous aujourd’hui un mode d’emploi de la colère, parce que oui : la colère est utile. Elle peut être transformée, puis utilisée. Elle peut être un moteur puissant au service de la vie.

Vous trouverez dans cette vidéo des clés de compréhension essentielles, des repères.

Je vous donne rendez-vous à la fin de cet article pour des pratiques… parce que comprendre les choses, c’est un bon début… les manifester dans sa vie et dans sa propre expérience, c’est encore mieux !

La répression de la colère

S’il est une émotion qui est particulièrement réprimée dans notre société occidentale et encore plus en ce moment, c’est bien la colère et ses variantes : l’agitation, l’agacement, l’irritation, la contrariété, l’indignation, l’exaspération, l’agressivité, l’hostilité, la rage, la fureur…

Vous vous souvenez de vos colères d’enfant ?
Qu’est-ce qui vous avait mis(e) en colère ?
Comment votre entourage a-t-il réagi ?
Qu’en avez-vous déduit, consciemment ou nous ?

Arrête tes caprices !
T’es pas belle quand tu pleures !
Tu n’as pas à te plaindre, tu as tout pour être heureux(se) !
Je vais t’apprendre à être insolente, tu vas voir qui c’est qui décide ici !

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Avez-vous remarqué comment vos éducateurs vous ont appris que cette colère était :

  • injustifiée : vos ressentis sont faux
  • inappropriée : vous devriez avoir honte de ce que vous ressentez (culpabilisation, punition)
  • inutile : de toute façon vous n’avez pas le choix, une autorité décide pour vous.

Ces éducateurs ont simplement transmis les conditionnements qu’ils avaient eux-mêmes reçus, sans avoir les moyens de les remettre en question.

Une colère réprimée peut :

  • être masquée par d’autres émotions : la tristesse, du désespoir, de la dépression
  • être la cause d’addictions qui servent d’anesthésiant et/ou d’exutoire : alcool et drogues, nourriture, sexe, jeux vidéos…
  • générer des somatisations dans le corps, créant divers problèmes de santé (digestifs : hépatites, ulcères gastriques, cutanés, nerveux et musculaires : fibromyalgies…) dépendant des mémoires et blessures de chacun, de ses croyances, de sa génétiques, etc

Repérer la colère en soi et chez l’autre

Parce qu’on a bien souvent appris à réprimer sa colère, il n’est pas toujours aisé de s’autoriser à la ressentir.

Voici quelques repères…

Au niveau du corps « dense » : chaleur/froid glacial, rougeur/pâleur, transpiration accrue, battements du cœur accélérés, tension musculaire, poings serrés, mâchoires serrées…

Sensations énergétiques « subtiles » : énergie qui monte, chaleur électrique, sensation d’une explosion imminente, d’irradiation…


Au niveau mental : pensées de violences verbales et physiques, envie de frapper, insulter, anéantir l’adversaire, supprimer le déclencheur de la colère.

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Si l’on est très identifié à ses pensées et que notre éducation ne nous a pas permis d’accueillir nos colères, on peut souvent ressentir de la culpabilité, de la honte d’avoir de telles pensées et élans de violence, ce qui ajoute une couche de violence dirigée vers soi.

Que signifie la colère ?

La colère survient le plus souvent face à ce que nous vivons comme une agression, une transgression de notre intégrité.
C’est souvent une émotion qui, face à une expérience nous montre nos limites : ce que nous ne pouvons pas accepter.

La colère peut aussi parfois pointer nos valeurs : ce qui est essentiel pour nous et qui doit être respecté.

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Quand nous acceptons de dépasser nos limites, de tolérer quelque chose qui n’est pas juste pour nous, alors nous sommes dans l’abus.
Nous pouvons nous abuser nous-mêmes en ne respectant pas nos propres limites.
Une autre personne peut abuser de nous par une domination psychologique, la manipulation, la force, la surprise…

Réaction ou action consciente

Confrontés à une expérience qui nous met face à quelque chose que nous ne pouvons accepter, qui bafoue nos valeurs essentielles, nous pouvons ressentir de la colère si elle n’est pas réprimée.
Deux possibilités s’ouvrent à nous :

  • la réaction : l’ensemble des mécanismes inconscients de survie qui visent à rétablir l’équilibre “œil pour œil, dent pour dent”,
  • l’action consciente qui émerge de nous une fois que nous nous sommes occupés de notre colère en conscience.

La colère en réaction – mécanismes inconscients

Très rapidement, notre système de survie va s’activer.
Ce système vise à rétablir un équilibre, souvent par une action.

Exemple : je me sens insultée par une autre personne

Si je me sens supérieure et si mes croyances/valeurs m’y autorisent je vais répliquer sur le même registre : j’insulte.
Peut-être même que je vais en rajouter pour décharger des colères anciennes que j’avais retenues en moi.

Si je me sens inférieure et en fonction de mes croyances / valeurs :

  • je vais insulter l’autre ou chercher à lui nuire quand il sera parti, le critiquer sans son dos,
  • ou je vais décharger sur un plus faible que moi dès que j’en aurai l’occasion,
  • ou je vais réprimer ma colère, je vais temporiser, prendre sur moi.

La réaction à la colère génère la violence et le résultat est la souffrance pour soi et souvent pour l’autre également.

La colère vécue en conscience

Que signifie “s”occuper de sa colère” ?

Je suis attentive à ce qu’il se passe en moi, je vais détecter ma colère.

Ah tiens, je ressens de la colère”.


Parfois je n’ai pas d’espace, de disponibilité ou de moyens pour m’en occuper : je temporise en conscience, je prends sur moi et je m’engage à m’en occuper dès que cela sera possible.

Si j’ai de l’espace pour cela, de la disponibilité et les moyens je vais pouvoir me permettre de ressentir pleinement cette vague de colère qui monte, irradie. Je vais sentir pleinement dans mon corps ce qu’il se passe, observer mes pensées sans les juger. Cela peut durer quelques minutes qui peuvent être intenses : l’ACCUEIL

J’ACCEPTE les faits qui se sont passés qui ont déclenché cette vague de colère et j’accepte pleinement ce que je ressens face à ces faits. Cela ne veut pas dire que je les cautionne ou que je les valide.

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Je PARDONNE : cette étape va être vécue très différemment en fonction de la situation, du déclencheur de la colère, de la personnalité de chacun, de ses croyances, de ses mémoires… il est délicat ici de donner des grandes lignes valables dans toutes les situations.
Pardonner, ce n’est pas un acte de générosité du haut de ma grandeur spirituelle ou intellectuelle. Ce n’est pas une démarche uniquement mentale.
Je sais que j’ai pardonné quand je sens dans mes tripes qu’il n’y a rien à pardonner, que tout est juste, que c’est ok.
J’ai accès au pardon quand j’ai accueilli le plus gros de mes charges émotionnelles. Sans cet accueil dans le corps et les ressentis, c’est une démarche abstraite, mentale, qui ne fait pas vraiment le job de libération intérieure.

Pour en revenir à cette colère : une fois que je me suis accueillie, je mesure que si je ressens cette colère, c’est que mes valeurs ont été bafouées, mes limites ont été franchies… je prends le temps d’observer l’enchaînement des causes et des conséquences qui ont fait que cela a pu se passer, que cette situation a pu se produire. J’en tire les leçons éventuelles, je regarde où se trouve ma responsabilité éventuelle, mes choix et non-choix qui ont pu aboutir à cette situation.
Là encore il y a souvent de la confusion entre responsabilité et culpabilité. Souvent, la première personne que nous avons à pardonner, c’est nous-même ! Mesurer sa responsabilité ne signifie en aucun cas se culpabiliser et se fustiger “d’avoir laissé faire telle ou telle chose”.

Je mesure donc qu’il ne pouvait pas en être autrement dans ce contexte, que c’est juste. Je sais que j’ai pardonné quand je ressens dans mes tripes qu’il n’y a rien à pardonner.
Je regarde ce que je peux faire pour prendre soin de la vie en moi dans ce contexte : nourrir mes besoins, prendre soin de mes valeurs, respecter mes limites.

Je REMERCIE : cette expérience douloureuse m’a permis de grandir, améliorer mon discernement et ma lucidité sur moi-même, le monde, peut-être de poser des actes pour manifester encore plus clairement et profondément qui je suis.

L’énergie ascendante et radiante de la colère est une énergie de vie qui est précieuse. Une fois ces étapes vécues profondément dans ses tripes, ce mouvement qui est encore présent en soi peut être utilisé comme un moteur d’action consciente.

Face à la colère de l’autre

Le 2e effet bonus, quand on devient ami avec ses propres colères, c’est que l’on devient capable de faire face, avec bienveillance et empathie aux colères des autres.

On en a moins peur.

On arrive à discerner plus facilement les déclencheurs sans entrer dans le conflit en réaction.

Comment réagit-on inconsciemment face à la colère de l’autre ?

On se sent agressé, on peut avoir peur.

On fuit.

On agresse plus fort pour reprendre le contrôle.

On est sidéré, figé, on perd ses moyens.

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Comment peut-on agir en conscience face à la colère de l’autre ?

Juste quelques pistes car chaque situation est très différente, s’il s’agit d’un enfant en bas âge, d’un ado, d’un adulte, d’un proche, d’un collègue, d’un passant dans la rue…

Les enfants ont besoin d’être accompagnés par une présence empathique et bienveillante pour apprendre à vivre leurs colères avec plus de conscience.
Selon l’âge de l’enfant, si on le sent sur le moment et plus souvent après le passage de la vague, il est utile de verbaliser les ressentis. Devenir capable de dire « voilà ce que je ressens”, c’est une clé essentielle pour désamorcer les violences physiques et verbales. Cela nécessite que l’adulte qui accompagne ait une posture qui ne soit pas dans le jugement et qui ait intégré cet accueil pour lui-même.
L’enfant va aussi beaucoup apprendre de la manière dont il va voir l’adulte vivre ses propres colères et va reproduire ce qu’il voit faire.


Quand la personne en colère est un adulte… elle a aussi grand besoin d’empathie et de non-jugement. Selon le type de relation, chacun ressentira s’il est approprié et nécessaire d’échanger avec cette personne pour mettre de l’empathie, de l’accueil et des mots sur les ressentis.

La colère dans le contexte actuel

Selon ses croyances, on peut être en colère en ce moment :

  • contre ces complotistes qui ne jouent pas le jeu et à cause desquels on vit cette 2e vague
  • contre ces moutons qui ne se réveillent pas et à cause desquels on vit cette dictature sanitaire de plus en plus dure
  • contre ces gouvernants qui sont incompétents ou/et malveillants
  • contre telle ou telle communauté dont la haine est attisée par de nombreux médias…


Alors je vous invite à observer où sont vos colères actuellement.

Sont-elles réprimées ?
Vous autorisez-vous à les ressentir, les exprimer ?
Déchargez-vous sur quelqu’un ?

Je vous invite à accueillir ces différentes colères en conscience, à accepter, à pardonner, à remercier.

Vous avez de très bonnes raisons d’être en colère.

Vous avez le choix :

  • Soit vous réprimez ces colères et vous vous faites du mal.
  • Soit vous les déversez sur d’autres personnes, perpétuant le cycle infernal des violences et des maltraitances.
  • Soit vous vous accueillez avec vos colères, vous vivez ce processus en conscience.
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Alors à partir d’un espace apaisé vous allez trouver de nouvelles possibilités pour agir, prendre soin de vous, soutenir la vie en vous et autour de vous.

Conclusion – Une pratique guidée à découvrir

Les énergies qui viennent de la colère sont précieuses pour vous et pour nous tous.

La vie en vous réclame d’être entendue, respectée.

Cela peut se faire sans violence, c’est un chemin, cela s’apprend.

En général nous n’avons pas appris cela dans notre enfance.

Il est toujours possible de l’apprendre aujourd’hui.

Si vous souhaitez vous entraîner à accueillir vos colères en toute autonomie, je vous propose un fichier mp3 gratuit, accessible sur simple inscription.

Il y a des choses que l’on peut faire tout seul, vous savez peut-être que l’autonomie est vraiment une valeur essentielle pour moi.

Je sais aussi que parfois on a besoin d’aide et que l’on ne peut pas tout gérer seul.

Je suis donc à votre écoute pour vous accompagner individuellement dans cette démarche. Vous pouvez réserver votre séance de thérapie holistique en présentiel ou à distance en utilisant ce lien :

Si cet article vous a donné envie d’en savoir plus, je vous redonne le lien de l’e-book gratuit “10 clés essentielles pour inviter davantage de Présence Conscience dans sa vie” (35 pages au format pdf) :

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Je vous souhaite de beaux moments d’accueil !

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Article publié le 15/11/2020

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