L’approche holistique du bien-être : de nouveaux potentiels de guérison

Dans un monde où la quête du bien-être est souvent dictée par des approches fragmentées et des solutions superficielles, de nombreuses personnes recherchent des réponses plus profondes à leurs questionnements et à leurs difficultés. Bien que la médecine moderne ait fait d’énormes progrès, elle se focalise encore très souvent sur les symptômes physiques, négligeant les autres dimensions de l’expérience humaine : les émotions, les pensées et croyances, le mode de vie, l’impact de l’environnement et des relations, les dimensions énergétiques et spirituelles…

C’est ici que l’approche holistique entre en jeu !

Nous allons explorer dans cet article une manière d’appréhender le bien-être qui peut ouvrir de nouvelles voies de transformation. En effet, en prenant soin de toutes les dimensions de son être, il est non seulement possible de guérir, mais aussi d’évoluer vers une version plus épanouie de soi-même.

L’approche holistique du bien-être : qu’est-ce que c’est ?

Le bien-être n’est pas uniquement l’absence de maladie, de douleur ou de difficulté, quelle qu’en soit la nature.

L’approche holistique du bien-être considère qu’un individu a besoin pour s’épanouir de cultiver un équilibre dynamique sur les différents plans qui constituent son existence : les plans physique, émotionnel, mental, énergétique et spirituel. Le bien-être holistique s’intéresse également au mode de vie de la personne, à la qualité de son environnement, ainsi qu’aux interactions qu’elle entretient avec celui-ci.

Pourquoi parler d’un équilibre « dynamique » ? Un équilibre dynamique n’est pas figé ni atteint une fois pour toutes. Il évolue au cours du temps, passant par des états de déséquilibres successifs plus ou moins importants, comme un culbuto oscillerait autour de son axe central.

approche holistique du bien-être - un équilibre dynamique homéostasie

En biologie on utilise le terme homéostasie pour désigner les mécanismes de régulation physiologiques.

Comprendre cette notion est essentiel. Cela peut aider à prendre du recul avec une éventuelle exigence de perfection de soi à soi. On peut en effet s’affliger de ne pas rester assez longtemps à son goût « au poids parfait », sans douleur, dans un état de sérénité stable ou au maximum de ses performances sportives.
Or le vivant est mouvement, il est impermanence. Le vivant ne peut pas être figé pour l’éternité dans un état donné. L’approche holistique du bien-être ne doit donc pas être confondue avec une quête de perfection, qui pourrait faire le lit de l’auto-jugement, d’une forme de dévalorisation ou de maltraitance de soi.

Quelles sont les principales caractéristiques d’un bien-être holistique ?
Dans la suite de cet article, je vais définir les notions de bien-être physique, émotionnel, mental et spirituel. J’exposerai pour chacun de ces aspects ce qui peut favoriser un bien-être durable. 

Je vais orienter le contenu de cet article vers des éléments d’informations qui peuvent ouvrir des perspectives concrètes pour aller mieux, avancer sur un chemin de conscience de soi et de guérison intérieure. Pour cette raison, je ne vais pas m’attarder sur la notion de bien-être énergétique. Je crains que cet aspect ne paraisse trop abstrait à la plupart des lecteurs. Si toutefois tu t’intéresses aux soins énergétiques et aux manières d’harmoniser les énergies d’une personne pour soutenir sa guérison holistique, je t’invite à rester attentif(ve) aux articles qui paraîtront dans les prochaines semaines. Nous aurons l’occasion d’y revenir plus en détail.

Les éléments que tu trouveras dans la suite de cet article sont donnés à titre de repères. Ils peuvent susciter des prises de conscience et pourquoi pas, l’élan de progresser là où l’on aspire à davantage de confort, d’aisance et d’harmonie.

Ces informations sont à adapter à l’âge de la personne, à son histoire, ainsi qu’à ses croyances et à sa culture.

La dimension physique et corporelle du bien-être

La quête d’un corps parfait ?

Il pourrait être tentant, en première intention, de définir le bien-être physique d’une manière idéalisée et optimale.

  • Un corps qui assure avec efficacité et confort ses principales fonctions (digestion, élimination, circulation du sang et des liquides, équilibre nerveux, équilibre hormonal, métabolisme, qualité du microbiote, défense contre les microbes pathogènes, qualité de la structure osseuse des membranes et des enveloppes, cicatrisation et réparation des tissus, fertilité, perception de l’environnement par les 5 sens, liberté de mouvement et d’action…).
  • L’absence de douleur chronique (une douleur chronique est ressentie plus de 3 mois consécutifs ou revient régulièrement sur une période supérieure à 3 mois).
  • L’absence de maladie chronique.
  • Un corps vigoureux, souple, endurant.
  • Un corps qui se maintient autour de son “poids de forme”.

Or qui peut prétendre pouvoir vivre toute sa vie dans un tel corps ?

approche holistique du bien-être - la dimension physique le corps

Reconnaissons-le avec pragmatisme : la plupart des êtres humains sont confrontés au cours de leur incarnation à bon nombre de douleurs, maladies, déséquilibres, difficultés, accidents, épreuves et autres handicaps qui peuvent survenir dès le plus jeune âge ou un peu plus tard. La liste précédente peut alors être considérée comme une succession de vœux pieux ou d’idéaux inaccessibles.

Comment vivons-nous la plupart du temps un idéal que nous estimons hors de portée ?

Sommes-nous capables d’utiliser cette vision d’un corps parfait pour nous stimuler et nous inspirer à progresser là où c’est possible… ou l’utilisons-nous pour nourrir des frustrations et jugements vis-à-vis de nous-mêmes ? La question n’est pas tranchée, je laisse chacun faire son examen de conscience.

Le chemin du bien-être corporel

Pour ma part, au lieu de me focaliser sur un résultat idéal, je préfère diriger mon attention sur les compétences et l’état d’esprit qui me permettront de tendre vers cet idéal.

Est-ce que je vais l’atteindre ?
Est-ce que je pourrai y rester longtemps ?
Parfois oui, parfois non. 

En tout cas je vais faire de mon mieux pour cela et surtout : je vais le faire avec douceur et amour. N’est-ce pas ce qu’il y a de plus important après tout ?

Je t’invite à lire lentement les lignes qui vont suivre. Pour chacune d’entre elles, tu peux prendre un temps de pause, respirer puis vérifier : 

  • Est-ce tu peux relier cette compétence à des expériences vécues et concrètes pour toi ?
  • Comment évalues-tu ton degré de maîtrise de cette compétence ?
  1. Je n’y arrive pas du tout. J’ai tout à apprendre de cela.
  2. J’y arrive de temps en temps. J’ai encore beaucoup à apprendre.
  3. J’y arrive plutôt bien. Je peux me perfectionner pour mieux l’intégrer.
  4. Je gère cela très bien et je sais que je peux encore en découvrir davantage.

Tu remarqueras que quel que soit ton degré de maîtrise d’une compétence, tu pourras toujours continuer à apprendre, à explorer et progresser. C’est ce que l’on appelle l’état d’esprit de développement. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans un prochain article.

Revenons au bien-être physique. Quelles sont les compétences et l’état d’esprit qui favorisent le bien-être du corps ?

  • Considérer son corps avec amour, comme un partenaire qui va nous accompagner toute notre vie.
  • Être présent dans son corps, l’habiter pleinement.
  • Être attentif aux ressentis et signaux du corps.
  • Savoir décoder ces ressentis et signaux pour obtenir des informations utilisables.
  • Tenir compte de ces informations pour adapter son mode de vie, orienter ses choix.
  • Développer la sensorialité (les 5 sens qui peuvent être tournés vers l’intérieur et vers l’extérieur).
  • Prendre plaisir à utiliser les 5 sens, percevoir la beauté autour de soi et en soi.
  • Oser jouir avec son corps.
  • Utiliser le corps comme une boussole pour guider ses choix.
  • Utiliser les ressentis du corps pour savoir où l’on en est de la guérison d’expériences difficiles.
  • Utiliser le corps et la respiration pour libérer les charges émotionnelles douloureuses.

Cette liste n’est pas exhaustive. N’hésite pas à utiliser les commentaires en bas de page pour la questionner et la compléter.

La dimension émotionnelle du bien-être

L’illusion du bien-être émotionnel permanent

Comme pour le bien-être physique, le bien-être émotionnel n’est pas l’absence d’émotions difficiles et inconfortables. Traverser des colères, de la tristesse, être confronté à des peurs et à des souffrances intérieures fait partie intégrante de l’expérience humaine.
Oui, je sais : on préférerait s’en passer !

Il peut être d’ailleurs tentant de chercher des manières d’anesthésier des émotions douloureuses : déni, décalage par rapport à ses ressentis (anesthésie émotionnelle), addiction jouant un rôle de diversion, consommation d’aliments gras et sucrés, utilisation de drogues et médicaments psychotropes…

Mon expérience m’a toutefois montré que :

  • ces stratégies peuvent avoir un coût important en terme de santé et d’énergie, finissant par épuiser la personne qui fuit ses émotions ;
  • les émotions mises de côté finissent tôt ou tard par ressurgir, avec d’autant plus d’intensité que la mise à distance a été longue.

Il est possible d’apprendre à mieux vivre ses émotions et à se sentir en sécurité avec elles. Quelles sont les compétences et l’état d’esprit qui favorisent le bien-être émotionnel ?

approche holistique du bien-être - la dimension émotionnelle

Le chemin du bien-être émotionnel

Voici une liste non exhaustive de compétences qui peuvent contribuer au bien-être émotionnel.

  • Savoir accueillir les émotions : les vivre pleinement, ressentir leur intensité en étant présent dans son corps et en respirant.
  • Savoir traverser les vagues émotionnelles difficiles : les accueillir, sans y rester attaché ni tomber dans les pièges de l’auto-complaisance ni de l’auto-apitoiement.
  • Être capable d’identifier une émotion.
  • Savoir décoder une émotion pour être en mesure de recevoir le(s) message(s) qu’elle véhicule.
  • Tenir compte des informations provenant des émotions pour adapter son mode de vie, orienter ses choix.
  • Être capable d’exprimer ce que l’on ressent (de soi à soi, de soi à l’autre).
  • Savoir libérer les charges émotionnelles du passé.

Ces compétences s’acquièrent sur un temps long, à travers des pratiques de conscience de soi et en parcourant avec humilité et sincérité le chemin de sa propre guérison émotionnelle.

La dimension mentale du bien-être

Faire de son mental le parfait serviteur ?

Comme il peut être douloureux de ne pas parvenir à trouver le sommeil à cause d’un mental en surchauffe !
On ne peut plus arrêter les ruminations.
On peut trouver certaines pensées déplacées, dérangeantes voire effrayantes.
On peut avoir pris conscience de certaines croyances limitantes ou toxiques et ne pas parvenir pour autant à s’en libérer.
On peut même en arriver à croire que le mental est notre ennemi, qu’il cherche à saboter nos efforts et notre vie !
On peut aussi simplement vouloir se déposer en conscience dans un espace de silence, dépourvu de pensées… Bref ! Nous avons plein de “bonnes” raisons de chercher à mieux maîtriser notre mental.

Le mental est un bon serviteur mais un mauvais maître.” Amma

Cette phrase a pu être mal comprise. On peut imaginer que le summum de l’accomplissement personnel et/ou spirituel consisterait à faire du mental un parfait serviteur au garde à vous. Il doit se taire dès qu’on l’exige. Il doit avoir la clarté d’une eau cristalline, réaliser avec efficacité toutes les tâches qu’on lui assigne.

Soyons clair : nous ne sommes pas des machines mais des êtres vivants. Le mental faisant partie de nous, il est aussi vivant. Le traiter comme un esclave ou une machine, cela revient à se traiter soi-même de cette manière. Est-ce réellement ce que nous souhaitons ?

Comment définir le mental ?
Pour ma part, je considère que le mental est l’espace de la conscience en soi traversé par les pensées. Le mental comprend également les aspects de soi qui ont la capacité de manier les pensées, en les associant de diverses manières : déduction, induction, liens de causalité, liens de temporalité, transformation de pensées en croyances, etc.

L’espace mental d’une personne comporte une structure qui est un assemblage dynamique et complexe de croyances associées les unes aux autres. Cette structure, en perpétuel mouvement, génère des filtres qui conditionnent l’expérience que la personne fait d’elle-même et la manière dont elle perçoit son environnement. 

À présent que ces définitions sont posées, regardons quelles sont les compétences et l’état d’esprit qui favorisent le bien-être mental.

approche holistique du bien-être - dimension du mental

Le chemin du bien-être mental

Voici une liste non exhaustive de compétences qui peuvent contribuer au bien-être mental.

  • Être capable d’observer les pensées, sans y être totalement identifié, sans les croire à 100%.
  • Savoir observer et décoder son activité mentale afin de ne plus rester enfermé dans les ruminations.
  • Utiliser l’observation de ses pensées pour identifier ses croyances.
  • Savoir distinguer l’observation des faits objectifs, de ses interprétations éventuelles.
  • Avoir conscience des hypothèses et suppositions que l’on fait, les distinguer des faits réels.
  • Prendre conscience de ce que l’on projette de soi sur l’autre, sur les situations et sur le monde.
  • Avoir conscience des croyances qui constituent sa propre réalité et accepter que la réalité de l’autre puisse être différente.
  • Savoir transformer ses croyances quand c’est nécessaire, afin de ne pas rester prisonnier de croyances toxiques (une fois qu’elles ont été conscientisées).

Une fois de plus, ces compétences s’acquièrent par la pratique et l’observation de soi. L’identification de ses propres croyances peut être particulièrement compliquée, car par définition : on y croit. “Y croire” signifie souvent que l’on confond sa croyance avec une réalité objective. L’accompagnement d’une personne non jugeante, expérimentée, en laquelle on a confiance, peut être un atout déterminant sur le chemin de la conscience de soi et de la guérison intérieure.

Article similaire : Thérapie holistique : en quoi cette médecine consiste-t-elle ?

La dimension spirituelle du bien-être

Il peut sembler étrange d’associer les notions de bien-être et de spiritualité. Que pourrait signifier un bien-être spirituel ?

Qu’est-ce que le bien-être spirituel ?

Je vais commencer par définir ce que j’entends par spiritualité.
Ce mot vient du latin spiritalitas ou spiritualitas qui désigne la vie de l’esprit, de l’âme, l’immatérialité. J’appelle donc spiritualité la manière dont l’être humain se relie en conscience à sa dimension existentielle immatérielle, quelle que soit la manière dont on l’appelle : conscience, présence, esprit, âme, essence, Vie, Univers, Dieu… Dans ma réalité, ces mots ne sont ni équivalents ni interchangeables, mais je ne vais pas les définir maintenant. Nous pourrons y revenir dans de futurs articles.

Je souhaite néanmoins préciser que je distingue spiritualité et religion. On peut vivre la dimension spirituelle de son existence avec ou sans religion, individuellement et/ou collectivement. La religion est à mon sens une manière parmi d’autres de vivre la spiritualité. 

On pourrait considérer le bien-être spirituel comme l’expérience de savoir qui l’on est sur le plan de la conscience et d’aimer être cela. On pourrait inclure dans ce bien-être le fait de se sentir en lien et en harmonie avec sa propre vie incarnée, mais aussi avec les êtres qui nous entourent, le monde et la vie dans sa globalité.

Or j’ai pu constater qu’il n’est pas si simple de rencontrer ces dimensions immatérielles de manière directe. Beaucoup de croyances y sont attachées.

L’être humain est également en relation avec des présences non incarnées, qu’il en ait conscience ou non. Ses interactions avec ces présences peuvent être source de joie, d’inspiration et de soutien… mais elles peuvent aussi nourrir des peurs, des superstitions ou entretenir d’anciennes blessures par exemple.

J’ai d’ailleurs pu constater que certains maux et difficultés auxquels l’être humain est parfois confronté, peuvent trouver leur origine dans des expériences et mémoires se situant au-delà de l’incarnation présente. Il est possible de rencontrer et guérir ces blessures qui peuvent être engrammées à différents niveaux (âme, essence…) et dans différents espaces-temps.

En considérant ces possibilités, on pourrait envisager le bien-être spirituel comme la pacification de notre relation avec l’invisible et la guérison de notre histoire multidimensionnelle. Cela serait l’équivalent pour l’âme (ou/et l’essence), de notre bien-être physique, psycho-émotionnel et relationnel dans l’incarnation présente.

Le chemin du bien-être spirituel

Quelles sont les compétences et l’état d’esprit qui favorisent le bien-être spirituel ?

  • Être présent dans son corps et aimer cela.
  • Accepter pleinement son incarnation sur Terre et la savourer en conscience.
  • Savoir goûter l’instant présent, ici et maintenant.
  • Faire l’expérience directe d’Être, au-delà des pensées, des ressentis physiques / énergétiques / émotionnels.
  • Pouvoir reconnaître ce qui est et faire la paix avec cela.
  • Apprécier la justesse et la perfection de ce qui est.
  • S’aimer soi-même (dans cette vie et éventuellement dans d’autres vies qui se manifesteraient…).
  • Savoir pardonner et se pardonner soi-même (en incluant éventuellement d’autres dimensions de son histoire…).
  • Aimer et remercier la vie.
approche holistique du bien-être - la dimension spirituelle

Conclusion

Si cet article sur les bases du bien-être holistique t’a plu, peut-être apprécieras-tu également la vidéo que j’ai enregistrée en Thaïlande au mois de juin 2023 : Sortir de la dictature du « bien-être »

Cette vidéo est une invitation à prendre du recul avec les quêtes de bien-être, d’absolu, d’éveil et de réalisation, de pureté et de perfection. Ces élans de vie, ces aspirations à « être une meilleure version de soi-même », à « avancer » et à « évoluer » sont bien légitimes. Ce ne sont pas forcément des problèmes… jusqu’au jour où ils commencent à prendre, subtilement mais sûrement, le goût de l’injonction. C’est alors la porte ouverte à nos juges et autres tyrans intérieurs. Ce chemin fait d’exigence, de condamnation de soi peut être tellement douloureux !

Et si nous embrassions au contraire pleinement l’expérience de notre humanité telle qu’elle est, avec ses hauts et ses bas, ses jouissances et ses souffrances ?

Et si l’amour, c’était d’être là, présent avec soi, y compris quand ce n’est ni beau ni lisse ?

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  • Ces contenus ont suscité en toi l’élan de te rencontrer avec plus d’amour et de douceur ?
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Article publié le 28/08/2024

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