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Je suis stressé(e)... que faire ?

Bonjour et bienvenue dans ce 4e épisode de la série "Je réponds à TA question".

 

Tu trouveras toutes les informations sur cette série dans cette vidéo.

Si tu souhaites poser TA question, c'est ici que ça se passe :

Cet article fait suite à celui de la semaine dernière "Est-ce que je suis vraiment stressé(e) ?" que tu trouveras ici :

J'y ai défini en détail ce qu'est réellement le stress et pourquoi beaucoup de personnes confondent souvent stress et inconfort émotionnel.

En effet, dans le langage courant, on a tendance à parler de stress dès que "ça ne va pas".

 

Dans l'article de la semaine dernière tu trouveras donc toutes les informations pour discerner si ce que tu vis en ce moment c'est vraiment du stress ou pas.

 

Faire cette distinction est importante car on ne gère pas de la même manière un stress ponctuel, du stress chronique et des émotions compliquées.

Je t'encourage donc vivement à aller faire un tour dans l'article précédent si tu l'as pas encore lu.

 

Dans l'article d'aujourd'hui, je vais partir du principe que ce que tu vis ici est bien du stress.

Cet article est constitué de deux parties :

  1. Comment mieux gérer un stress ponctuel.
  2. Comment sortir de la spirale infernale du stress chronique.

Comment mieux gérer un stress ponctuel ?

Anticiper les pics de stress prévisibles

Il est impossible de tout prévoir et de tout contrôler évidemment.

Toutefois, certains pics de stress sont prévisibles et peuvent être anticipés.

 

C'est le cas de pics de stress récurrents, répétitifs. Ces moments font parfois partie intégrante de notre quotidien.

Idée de pratique

Pour les identifier, je t'invite à prendre un temps pour te poser, pourquoi ne pas faire un court STOP par exemple ?

Puis tu peux repenser à ta journée typique, la plus banale possible. Tu peux faire défiler mentalement le film de cette journée depuis le moment où tu te réveilles jusqu'au moment où tu te couches.

Y a-t-il des moments, des contextes particulièrement stressants ?

Ces moments pourraient-ils être évités en t'organisant différemment ?

Si ces moments sont inévitables, peux-tu t'y préparer ?

Est-il possible de prévoir un temps de repos après ces pics de stress ?

 

N'hésite pas à discuter de ces questions avec les éventuelles personnes impliquées dans ces moments stressants, sans accusation et culpabilité bien sûr ! A plusieurs, il est parfois plus facile d'être créatif et de trouver de nouvelles manières de s'organiser. Cela peut aussi déclencher une prise de conscience chez ces personnes, créer un dialogue constructif et précieux pour tout le monde.

Se préparer mentalement et émotionnellement

Pour les pics de stress prévisibles vraiment intenses (examen, épreuve, compétition, spectacle, entretien important, opération ou examen médical, défi ponctuel...), il est possible d'utiliser des techniques de sophrologie ou d’hypnose par exemple pour s'y préparer en se conditionnant mentalement positivement pour le jour J.

L'aspect émotionnel est alors souvent très présent car ce que l'on appel "stress", c'est l'anxiété, la peur ou l'inquiétude d'anticipation par rapport à cet événement particulier.

Pour mieux vivre l'aspect émotionnel de ce défi, tu peux utiliser des techniques d'introspection pour te confronter en conscience à tes croyances et à tes peurs en lien avec cet évènement à venir (peur d'échouer ou peur de réussir, peur du ridicule, peur d'être faible / impuissant /malade, peur de mourir...).

Vivre un moment de stress en conscience

Une autre clé importante consiste à prendre conscience, sur le moment que l'on est en train de vivre un moment de stress.

Ce n'est pas si facile car justement on est souvent pris dans le feu de l'action.

 

La faculté à rester présent à soi pour détecter ce qu'il se passe (stress, émotion, pensées...), c'est quelque chose qui s'apprend et qui se cultive au quotidien.

Quel en est l'intérêt ?

Quand on se rend compte sur l'instant que l'on vit un pic de stress, on peut pratiquer l'auto-empathie : prendre du recul, se donner de la douceur, de l'indulgence, de la compréhension.

 

On peut aussi utiliser les ressources et outils que l'on a appris au calme, intégrés hors situation de stress.

On peut se mettre à respirer en conscience tout en continuant à faire ce que l'on a à faire.

On peut prend un micro-instant pour diriger son attention vers le corps et les points d'appuis pour s'ancrer.

Je te renvois ici aux outils que je partage sur ce site et dans mes diverses vidéos de pratiques.

De la théorie à la pratique

Cela peut paraître un peu abstrait tant que l'on n'a pas tenté et expérimenté par soi-même.

 

Vivre un pic de stress avec cette bienveillance pour soi-même, en respirant, en restant attentif(ve) au corps et à ses limites, ça change tout !

Quand on y a goûté, on n'a plus envie de s'en passer.

 

C'est un chemin qui peut prendre du temps.

 

Le temps d'intégrer une posture plus aimante et plus douce vis à vis de soi-même.

Le temps d'apprendre ces pratiques, de les faire siennes.

Pic de stress : après l'effort, le repos et l'intégration

C'est un aspect essentiel d'une bonne gestion du stress.

Tout pic de stress doit impérativement suivi d'un moment de repos et de récupération. Il s'agit d'un temps indispensable d'intégration.

 

Se donner l'espace pour avoir ce temps de repos, c'est ce qui fera la différence entre un stress qui renforce ou un stress qui dévitalise.

 

En effet tout être vivant peut tout à fait s'adapter à diverses formes de stress.

Les pics de stress peuvent être considérés comme des défis qui font partie de la vie et nous invitent à sortir de notre zone de confort, à repousser nos limites.Ces moments de stress peuvent nous renforcer...

As-tu déjà entendu parler de la loi de l'hormèse ?

Je ne vais pas la détailler ici,  je ferai peut-être un article dédié à ce sujet.

Si cela t'intéresse, tu peux me le dire dans les commentaires.

Ce phénomène existe pour certains types de stress seulement.

Cela fonctionne tant que ce stress en question est mesuré (adapté à nos capacités, à nos ressources) et que l'on dispose de ce temps de récupération.

Dans ce cas le "défi" peut véritablement renforcer l'organisme qui va s'adapter au sens noble du terme.

 

Si par contre le stress est trop intense par rapport aux capacités de l'organisme ou si les pics de stress sont récurrents sans périodes de repos, alors cela devient toxique.

Le corps ne va pas pouvoir s'adapter :

  • si le stress est trop intense, il peut y avoir un traumatisme brutal aboutissant à une blessure, à une maladie ;
  • s'il s'agit de "petits" stress récurrents, l'organisme va commencer à se dévitaliser.

Là commence la spirale infernale du stress chronique.

Comment sortir de la spirale infernale du stress chronique

Identifier les mécanismes de la dévitalisation

Un stress chronique correspond donc à une série de stress vécus sans possibilité de se reposer, de récupérer, d'intégrer.

Ces pics de stress ne sont pas forcément intenses. Il s'agit d'ailleurs bien souvent d'une accumulation de "petits stress" qui paraissent tout à fait anodins.

Là réside toute la difficulté : se rendre compte que l'on dépasse ses limites.

Chacun est différent face au stress.

Certaines personnes peuvent dépasser leurs limites pendant de nombreuses années sans aucun signe clair d'inconfort.

D'autres personnes vont tout de suite sentir la fatigue et avoir davantage conscience de leurs limites. Dans ce cas il est plus facile d'apprendre à sortir du stress chronique car on a la sensation de ne pas avoir le choix : on est obligé de s'arrêter !

Le stress chronique fonctionne comme une spirale infernale

C'est un gouffre dans lequel on peut avoir la sensation de s'enfoncer irrémédiablement.

 

En effet ces stress vécus sans temps de récupération vont amener de la fatigue et différents symptômes selon les personnes (voir article de la semaine dernière).

Au début, on compense, en encaisse, on prend sur soi.

Avec le temps les ressources du corps s'amenuisent.

La fatigue grandit, les symptômes se multiplient.

 

Il va devenir de plus en plus difficile de supporter ces moments de stress, jusqu'à ce que le corps craque : une blessure, une maladie ou un désordre quelconque.

On n'a alors plus le choix : on doit s'arrêter.

Déjouer ce cercle vicieux de dévitalisation, cela va demander d'apprendre à se connaître. Il va être nécessaire de s'observer, d'observer ce que l'on vit au quotidien pour identifier clairement les différents facteurs de stress.

Enclencher un cercle vertueux de régénération

Facteurs de stress : faire un bilan holistique

Ce moment de prise de conscience n'est pas agréable car on se confronte à ses limites. Il n'est jamais facile d'accepter que l'on a des limites. C'est toutefois indispensable.

Nous sommes en effet les premiers gardiens de nos propres limites. C'est à nous de les identifier, de les respecter et éventuellement de les faire respecter si nécessaire.

 

Cette prise de conscience est le moment idéal pour faire un bilan holistique. Il s'agit d'un point le plus large possible où l'on balaye tout ce qui peut engendrer du stress dans sa vie.

 

On considère notamment :

  • l'alimentation et tout ce qui est absorbé
  • l'élimination et l'efficacité des organes émonctoires (intestins, reins, peau, poumons)
  • l'activité physique, le mouvement
  • la qualité et la quantité de sommeil
  • la manière dont le personne vit ses émotions
  • les croyances et conditionnements qui peuvent limiter la personne, l'empêcher de se transformer, de se relier à la vie et de s'épanouir
  • la qualité de l'environnement, du lieu de vie et des lieux les plus fréquentés
  • les activités diverses : professionnelles, sociales, familiales
  • la qualité des relations

C'est un bilan précieux, qui peut prendre du temps. C'est en tout cas un magnifique cadeau à se faire pour prendre du recul et y voir plus clair.

Choisir la vie, choisir de s'aimer avant tout

Une fois le constat réalisé et avant de passer à l'action, il y a une étape que je trouve cruciale :

le choix.

 

Il y a en effet à choisir en conscience et avec clarté... la vie !

Choisir sans équivoque : l'amour de soi-même, prendre soin de soi-même.

Ce choix peut être renouvelé à chaque fois que l'on se rend compte que l'on s'est laissé embarquer dans de vielles habitudes.

Ce n'est pas un problème. Ce n'est pas un échec.

C'est une nouvelle opportunité de choisir.

 

Il est possible de choisir, encore et encore l'amour de soi... jusqu’à ce que cela devienne une évidence.

C'est possible.

 

Il y a parfois des conditionnements à identifier et à libérer.

Il y a parfois des loyautés à remettre en question.

Il y a souvent d'anciennes blessures à guérir.

C'est possible. C'est un choix.

Passer à l'action de manière ciblée

Le constat est clair.

Le choix est posé.

Que faire maintenant ?

Choisir un ou plusieurs axe(e) d'évolution.

Tout dépend bien sûr de l'état des lieux. Il y a autant de stratégies possibles et d'axes d'évolution que de facteurs de stress identifiés.

 

En voici quelques uns :

  • choisir une alimentation réellement adaptée à ses besoins
  • réduire / éliminer les toxiques dans l'alimentation et dans ce qui est absorbé en général
  • améliorer la qualité de l'élimination des toxines en soutenant les organes émonctoires
  • s'assurer une activité physique régulière adaptée à ses capacités et besoins
  • améliorer la qualité du sommeil
  • apprendre à mieux vivre ses émotions, gagner en conscience et en sécurité avec ce qui est vécu intérieurement
  • apprendre à observer ses pensées, identifier ses croyances et conditionnements. Nourrir les croyances soutenantes et transformer les autres.
  • choisir et/ou transformer ses lieux de vie pour s'y sentir à l'aise, en sécurité
  • questionner ses diverses activités pour choisir celles qui sont nourrissantes pour soi, qui ont du sens par rapport à ses valeurs
  • apprendre à communiquer et à gérer ses relations avec davantage de conscience...

Chacun de ces axes pourraient faire l'objet d'un long développement.

Il n'est pas possible de tout changer en même temps.

Je conseille plutôt de choisir un ou deux axe(s) qui paraissent prioritaires pour commencer ses recherches et expériences d'évolution.

Trois axes d'évolution en même temps, cela me paraît un grand maximum.

 

Dans tous les cas je conseille vivement d'apprendre des outils et pratiques pour développer sa présence au corps, sa sensorialité et une posture bienveillante avec soi-même. Cela aide énormément à détecter les inconforts rapidement et à cultiver une meilleure conscience de ses limites.

Je te renvoie par exemple aux pratiques présentes sur cette page :


Par quoi commencer ?

Cela peut être les points les plus faciles pour soi : on va rapidement en ressentir les bienfaits et cela va nous encourager à aller plus loin.

Il peut aussi s'agir des points les plus critiques, les plus urgents pour soi. C'est un ressenti à observer au cas par cas.

 

Comment procéder ensuite ?

Il est possible de faire ses propres recherches en autonomie. Il y a beaucoup d'informations disponibles sur internet : vidéos, articles, livres.

Il y a aussi bien sûr les formations, les ateliers, les conférences... il y a tellement de possibilités !

Il est facile de s'y perdre.

 

Il ne faut pas hésiter pas à demander de l'aide à des professionnels qui nous inspirent confiance.

Il est parfois très judicieux de croiser plusieurs approches complémentaires :

  • naturopathie et ostéopathie
  • soins énergétiques et accompagnement psycho-émotionnel avec verbalisation...

Attention toutefois à ne pas faire trop de mélanges !

Il est important d'espacer les différentes séances pour prendre le temps d'intégrer et mieux discerner ce qui soutient réellement... ou pas.

 

Il n'y a pas d'erreur.

Il y a des rencontres diverses et des expériences dont on tire les leçons en conscience.

Certaines approches ne sont pas pour tout le monde.

Une approche peut nous aider pendant un temps puis on sent qu'on a besoin d'autre chose. On peut y revenir plus tard, ou pas.

Il est essentiel de s'écouter et de faire ses propres expériences directes.

 

Faire un point régulier pour mesurer les progrès et ajuster sa "stratégie"

Dernière clé importante : faire des points réguliers.

Où en es-tu ?

Comment te sens-tu maintenant ?

As-tu la sensation d'avoir progressé ? Qu'as-tu effectivement amélioré ?

Où as-tu la sensation de pouvoir progresser dorénavant ?

Qu'as-tu envie de mettre en place ou de rechercher pour les prochaines semaines ?

 

Garder une trace de ton chemin peut t'aider. Il peut s'agir d'un journal, un bloc note ou tout autre support audio, vidéo avec lequel tu es à l'aise.

 

Cela va t'aider à te rendre compte du chemin déjà parcouru... quoi de plus motivant ?

Cela peut aussi t'aider à réfléchir à une stratégie qui te parle.

Si l'approche mentale ne résonne pas pour toi, tu peux aussi voir cela comme un temps que tu t'offres pour te poser et sentir quelle direction t'attire le plus.

 

Un chemin, ce n'est pas linéaire.

Le rythme n'est pas constant non plus.

 

Il y a des moments d'effervescence avec de grandes avancées et puis d'autres plus calmes.

On peut avoir la sensation de stagner et c'est parfois le cas : on a des résistances, des peurs. On bloque, on procrastine.

Parfois c'est juste notre impatience qui rencontre un moment de repos et d'intégration bien nécessaire.

Conclusion

Tu as maintenant les repères de base pour mieux gérer ton stress, c'est à toi de jouer !

 

Si tu as des questions ou envie de partager ton expérience, n'hésite pas à utiliser les commentaires sous cet article.

Si tu as trouvé cet article utile et si tu penses qu'il peut aider d'autres personnes à mieux gérer leur stress, n'hésite pas à le partager pour soutenir sa diffusion !

 

Prends bien soin de toi,

Karine


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