Est-ce que je suis vraiment stressé.e ?

Bonjour et bienvenue dans ce 3e épisode de la série « Je réponds à TA question ».

Tu trouveras toutes les informations sur cette série dans cette vidéo.
Si tu souhaites poser TA question, c’est ici que ça se passe .

La rentrée est déjà là, avec son tourbillon de choses à faire, à organiser.
Cela peut être réjouissant pour certains, déprimant pour d’autres… en tout cas c’est une période souvent bien stressante pour beaucoup de personnes !

C’est donc le moment idéal pour te parler du stress.

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Dans cet article je vais t’aider à discerner si ce que tu vis en ce moment est bien du stress ou pas.

Il est tellement facile de confondre stress et émotions inconfortables !

Stress et émotions ne se gèrent pas vraiment de la même manière… même si c’est souvent lié.

Tu vas également apprendre à repérer les différents types de stress.

Tu vas donc avoir les bases indispensables pour comprendre ce que tu vis.
Tu vas pouvoir mieux prendre soin de toi et mettre en place les stratégies les plus adaptées à tes réels besoins.

Ne plus confondre stress et inconfort émotionnel

La première question à se poser :

« Ce que je ressens en ce moment… est-ce vraiment du stress ?« 

Cette question n’est vraiment pas triviale parce que bien souvent, on vit vraiment du stress et en même temps il y a aussi des émotions inconfortables : de la peur, de l’inquiétude, de l’agacement, de la frustration…

Tout dépend du contexte, de ce que l’on vit, de sa personnalité, de ses croyances, etc.

Dans ce cas il y a à la fois à s’occuper du stress en tant que tel et il y a aussi à s’occuper de ses émotions.

Si tu veux savoir ce qu’est-ce une émotion, je te renvoie à cette vidéo :

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Qu’est-ce que le stress ?

Pour pouvoir distinguer stress et émotions inconfortables, tu as besoin de savoir ce qu’est-ce le stress. Regardons ce que disent quelques références…

D’après le Larousse, « le stress est un état réactionnel de l’organisme soumis à une agression brusque. »

Que dit Wikipédia ? (Ce n’est pas forcément toujours une référence mais je trouve souvent intéressant d’aller voir)
« Le stress est, en biologie, l’ensemble des réactions d’un organisme soumis à des
pressions ou contraintes de l’environnement. (…)
Selon la définition médicale, il s’agit d’une séquence complexe de situations
provoquant des réactions physiologiques, psychosomatiques. (…)

Le stress est différent de l’anxiété, celle-ci est une émotion alors que le stress est
un mécanisme de réponse pouvant amener différentes émotions, dont l’anxiété.« 

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Voila qui est intéressant !

Le stress se situe donc d’abord au niveau du corps.

On peut donc dire que le stress c’est la manière dont l’organisme réagit à un ensemble de pressions ou de contraintes de l’environnement.

Stress ponctuel, stress chronique : comment reconnaître les différents types de stress ?

Ceci étant posé, il est important de comprendre qu’il existe 2 grands types de stress : le stress ponctuel et le stress chronique.

Reconnaître un stress ponctuel

Imaginons que tu passes un examen avec une épreuve orale. Tu dois faire un exposé puis répondre aux questions de tes examinateurs… cela te rappelle quelque chose ?

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Comment te sens-tu ? Que se passe-t-il dans le corps ?

Dans cette situation, la plupart des personnes vont commencer à transpirer davantage.

Les battements du cœur accélèrent, la respiration se modifie.

Parfois le visage, la gorge, la poitrine deviennent rouges.

Il peut y avoir une sensation de nœud dans le ventre, de gorge serrée, une bouche sèche.

Parfois les mains, les jambes vont trembler…

Il y a différentes intensités de stress ponctuel en fonction de la situation, de la personnalité, des ressources et des moyens que l’on a pour gérer ce stress à ce moment-là.

Comment expliquer ces modifications ?

C’est ce que l’on appelle la phase d’alerte.

Le corps s’adapte aux contraintes en produisant rapidement et en grande quantité cette hormone bien connue : l’adrénaline.

Celle-ci va diriger le flux de sang et les ressources de l’organisme en priorité vers le système nerveux, l’appareil locomoteur (os et muscles), les systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

Ce pic d’adrénaline est très important en cas de danger par exemple : les ressources du corps vont aux organes qui vont permettre de faire face à la situation (« se battre ») ou de la fuir.

Après le stress, un retour « à la normale »

Un pic d’adrénaline passe rapidement.

Lorsque le « danger » est écarté ou que la situation contraignante est terminée, tout peut rentrer dans l’ordre. Les ressources et le sang circulent à nouveau de manière équilibrée dans tout le corps (y compris vers l’appareil digestif, les organes d’élimination, le système immunitaire…). On revient à un fonctionnement physiologique classique.

Reconnaître le stress chronique

Comment passe-t-on du stress ponctuel au stress chronique ?

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Imaginons maintenant que tu passes ta vie à courir, que tu es sursollicité(e), complètement débordé(e) par plein de choses à faire… comme en période de rentrée par exemple !

Si tu étais bien reposé(e) et que cette situation est nouvelle, ton corps produit quelques pics d’adrénaline, c’est un stress ponctuel.

Si cela devient un mode de vie permanent et qu’il n’est pas possible d’avoir des temps de repos pour permettre au corps de se recharger et de se reposer, alors l’organisme va entrer dans ce que l’on appelle la phase de résistance. Il va commencer à produire d’autres hormones comme du cortisol qui va imprégner durablement les tissus.

Tant qu’il y a des ressources, ça tient.

Cela peut durer des mois, des années.

La personne qui vit ce type de stress ne ressent pas forcément d’inconfort particulier. Elle vit à cent à l’heure et cela peut même être grisant.

Cependant, inéluctablement les ressources (nerveuses, hormonales, minérales…) s’amenuisent. Avec le temps, il devient de plus en plus difficile de soutenir ce rythme.

En cas de stress chronique, que ressent-on ?

On se réveille déjà fatigué, le sommeil ne semble plus nous recharger. La fatigue chronique commence là.
On n’arrive pas à démarrer sa journée sans un stimulant (café, thé, cigarette ou autre).

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On se réveille déjà fatigué, le sommeil ne semble plus nous recharger. La fatigue chronique commence là.
On n’arrive pas à démarrer sa journée sans un stimulant (café, thé, cigarette ou autre).

On est également friand d‘aliments stimulants (viande, sel, piment, poivre et autres épices…) et/réconfortants (sucre, graisses, chocolat…).

Il peut y avoir des troubles de l’appétit : on mange trop ou plus assez.

La digestion peut être perturbée (reflux gastrique, ballonnement, constipation, diarrhée…).

Le pancréas s’affaiblit (dérégulation de la glycémie, diabète).

Le système immunitaire peut se dérégler : il peut être déprimé (inefficace pour lutter contre les infection) ou suractivé (maladie auto-immunes, terrains allergiques).

Les émotions sont à fleur de peau car on n’a plus les ressources suffisantes pour les temporiser (les mettre sous le tapis).

Le mental devient moins performant, moins clair, moins rapide. La mémoire fait défaut. Les pensées sont brouillées, confuses.

On a besoin de silence, on ne supporte plus l’agitation , le bruit.

La vie sociale peut s’en ressentir. On a envie de s’isoler. On n’a plus envie de sortir ou d’écouter « les malheurs des autres ».

Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive.

Quelles sont les conséquences du stress ?

Là encore, il est nécessaire de distingue stress ponctuel et stress chronique.

Le stress ponctuel n’est pas forcément un problème

Un stress ponctuel suivi d’une période de repos suffisante.

Si la période de stress est suivie d’un temps de repos suffisant, qui permet à l’organisme de reconstituer ses ressources et de se régénérer, alors ce n’est pas gênant.

Le corps va même pouvoir devenir de plus en plus fort et résistant en alternant ces périodes de stress et de repos : il va devenir capable de repousser ses limites en intégrant de nouvelles expériences.

On peut ainsi apprendre à supporter de mieux en mieux de nouvelles conditions de vie… ou de se baigner dans une eau de plus en plus froide par exemple.

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Un stress ponctuel vécu joyeusement

Le stress peut aussi être vécu avec joie et enthousiasme.

Quelle belle occasion de déconstruire quelques représentations courantes sur le stress !

Le stress n’est pas forcément associé à des émotions désagréables comme l’anxiété.

Imaginons que tu es passionné(e) de théâtre et tu joues demain dans une pièce que tu adores. Cela se passe super bien avec les autres comédiens, tu connais ton texte sur le bout des doigts, ton costume est prêt… bref tout va très bien.

On peut même dire que tu kiffes.

Et pourtant il y a des chances que tu sois stressé(e).

Il y a de la pression, des contraintes. C’est un vrai défi pour toi.

Ton corps va déclencher ces réactions typiques du stress avec pic d’adrénaline et même sécrétion de cortisol si tu te mets la pression depuis plusieurs semaines.

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Est-ce que pour autant, c’est mauvais pour toi ?

Dans ce cas absolument pas !

Il y a dans une vie de nombreux stress qui correspondent à des défis réjouissants, stimulants… et cela fait un bien fou ! La vie serait ennuyeuse sans eux, non ?

Par contre, il est évident qu’une fois la représentation terminée, il va être essentiel de prévoir un bon temps de repos et d’intégration.

Sinon, même si tu kiffes, tu risques de ne pas pouvoir tenir le rythme sur le long terme

Cet exemple montre bien une fois de plus que stress et émotions inconfortables sont deux choses différentes.

Nous avons tendance à les confondre car lorsque nous sommes stressés, nous ressentons en même temps de la peur ou de l’anxiété par exemple.

Beaucoup de personnes finissent par appeler « stress » tout moment d’inconfort émotionnel.

C’est une erreur.

On peut ressentir des émotions inconfortables sans stress (ni pic d’adrénaline ni cortisol).

On peut être stressé sans émotion inconfortable et trouver ce moment très agréable, stimulant, grisant.

Conséquences de stress ponctuels mal vécus

Il est évident qu’un stress ponctuel mal vécu ou/et mal géré peut se révéler désastreux pour la santé et sur le plan psychologique.

Chaque situation précise est unique, c’est à considérer au cas par cas.

Cela peut dépendre :

  • de la nature de la contrainte, de ce qui déclenche le stress dans l’environnement. Il y a bien des événements, des défis dans une vie qui génèrent du stress chez la plupart des personnes : un déménagement, la perte d’un être cher, une séparation, des difficultés financières, une maladie…
  • de la manière dont cet événement est perçu par la personne. Un même événement peut être ressenti par anodin par quelqu’un et profondément traumatisant pour quelqu’un d’autre. Derrière cela, il y a l’histoire et l’éducation de chacun qui façon notre culture, nos conditionnements, nos croyances.
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  • des moyens de la personne pour gérer cet événement à ce moment-là. Il y a effectivement des moments où l’on se sent plus solide que d’autres.
  • des compétences et connaissances de la personne. A-t-elle appris des techniques, a-t-elle des outils qu’elle a intégrés et qu’elle peut mettre en œuvre pour gérer ça ?

Quand on vit plusieurs fois ce type de stress en « perdant ses moyens », cela nourrit la croyance qu’on est faible, incompétent, incapable, etc. Cela n’aide pas vraiment pour la confiance en soi et l’estime de soi (même si je préfère cultiver l’amour de soi à l’estime de soi).

Un stress ponctuel mal vécu peut devenir un traumatisme avec toutes les émotions associées. Il y a alors à s’occuper de la partie « stress » et aussi de ces émotions.

Dans une prochaine vidéo on regardera justement comment on peut apprendre à mieux gérer ce type de stress.

Il est parfois possible s’y préparer en amont.

On peut apprendre à traverser l’épreuve en conscience.

On peut aussi apprendre à mieux prendre soin de soi en s’assurant un temps de récupération et d’intégration.

Quelles sont les conséquences du stress chronique ?

Le stress chronique est plus délicat à repérer que le stress ponctuel.

Le corps a de belles capacités de compensation et certaines personnes peuvent tenir très longtemps. Comme elles sont absorbées justement parce qu’elles ont à gérer, elles ne sont pas attentives aux signaux, à leurs ressentis. Elles n’en tiennent pas compte. Souvent elles ne savent pas que leurs symptômes sont liés à un stress qui devient chronique et qui peut les mettre au tapis à la longue.

En effet, quoi de plus banal que d’être fatigué ?

Avoir mal à la tête régulièrement, le dos qui coince, la digestion qui devient compliquée, les infections à répétition, la patience qui diminue… est-ce que ce n’est pas ce qu’on appelle vieillir ?

Oui bien sûr qu’on vieillit ! Il y a toutefois plusieurs manières de vieillir. Différents rythmes aussi.

Ce qui est important à comprendre c’est que le corps a des limites. Si on tire dessus sans prendre de temps de repos, de régénération et d’intégration, tôt ou tard on va dans le mur.

Le mur ça va être toute manifestation du corps qui va obliger la personne à ralentir puis éventuellement à s’arrêter.

Il peut s’agir d’une blessure musculaire, squelettique, une maladie chronique qui s’installe… cela peut aussi être une dépression ou un burn-out.

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Là elle va avoir l’opportunité de se remettre en question et de faire de nouveaux choix de vie… ou pas. Cela demande parfois un vrai chemin en profondeur pour transformer ses croyances, ses repères et conditionnements, ce n’est pas si simple.

Conclusion

Voila, je pense que tu as déjà des repères clairs qui vont t’aider à te rendre compte si tu es vraiment stressé(e) ou pas.

Si tu as encore quelques doutes pour distinguer stress et émotions inconfortables, je t’invite à écouter l’épisode 16 du podcast « Prendre soin de la vie en soi », saison 1 (voir lien plus bas).

Si tu te rends compte en lisant cet article que tu es concerné(e) par le stress chronique, pas de panique

Félicite-toi d’en prendre conscience dès maintenant !

Tu as la possibilité d‘apprendre de nouvelles compétences et connaissances pour sortir du cercles vicieux de la fatigue chronique et remonter la pente.

Il est toujours possible d’enclencher une spirale vertueuse de guérison et de régénération.
Tu peux consulter cet article : Je suis stressé(e), que faire ?

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Article publié le 02/09/2022

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