Gérer ses émotions ? Gérer sa vie ?

Entre lâcher prise et contrôle : trouver sa propre justesse dans l’instant

Article publié le 31/08/2025

Gérer ses émotions, gérer sa vie… est-ce que c’est vraiment possible ?
Est-ce que c’est même souhaitable ?
Ou bien n’est-ce qu’une illusion ?

Que penser de la gestion des émotions ?
Que penser de ces élans de vouloir manifester la plus belle version de soi-même, de vouloir créer consciemment sa vie ?

Ce sont de grandes questions !

gérer ses émotions gérer sa vie

Et c’est au bord d’un petit coin de rivière, super sympa, que j’ai eu envie de partager quelques réflexions sur ce sujet.

Mon parcours autour de la gestion des émotions

J’ai été pendant plus de 18 ans professeure et formatrice dans l’Éducation nationale : prof de sciences, formatrice en sciences de la vie et de la Terre, mais aussi en compétences psychosociales. Parmi ces compétences (définies par l’OMS), on trouve notamment :

  • Avoir conscience de soi
  • Avoir de l’empathie
  • Savoir communiquer efficacement
  • Être habile dans les relations interpersonnelles
  • Savoir gérer son stress

et savoir gérer ses émotions !

J’ai donc transmis des outils et des pratiques pour aider des personnes à mieux vivre leurs émotions en se reliant plus profondément à elles-mêmes, en conscience.

En parallèle, j’ai suivi un long parcours dans différentes approches spirituelles et énergétiques. Et dans ces milieux-là, si tu dis que tu veux “gérer tes émotions” ou “gérer ta vie”… c’est très mal vu !

C’est assez drôle d’ailleurs, parce que ce mot gérer est perçu négativement dans le milieu spirituel, alors que dans d’autres contextes, on cherche au contraire à gérer.

Pourquoi parler de “gérer ses émotions” ne serait pas « spirituellement correct » ?

Gérer ou contrôler ses émotions ?

Pourquoi, dans les environnements spirituels, est-ce si mal vu d’utiliser le mot gérer pour parler des émotions ou de la vie ?

À mon sens, c’est parce que derrière ce mot, il y a parfois une attente : celle de parvenir à contrôler. On voudrait contrôler ses émotions parce qu’elles dérangent par leur intensité. Certaines sont très désagréables, inconfortables, voire douloureuses… et on n’a pas du tout envie de les ressentir.

Alors oui, derrière le mot gérer, il peut y avoir cette intention plus ou moins consciente de contrôler, d’éviter certains ressentis, d’esquiver certaines confrontations intérieures.

C’est probablement pour ça que, dans le milieu spirituel, la volonté de gérer ses émotions est si mal perçue.

Et il faut l’admettre : si ce qu’on veut, c’est tout contrôler… on risque d’être assez vite frustré ! 😅

Gérer sa vie : même piège ?

C’est pareil pour l’intention de vouloir « gérer sa vie ».

Derrière l’élan de vouloir créer consciemment, il peut y avoir ce désir de s’épargner certaines expériences, certains déboires. Et c’est humain : certaines épreuves sont vraiment difficiles, douloureuses, des défis complexes dont on se passerait bien.

Mais la vie fait que, de toute façon, tout ce à quoi on résiste persiste.
Ce qu’on cherche à éviter, on finit toujours par le confronter.

Alors oui, si derrière le mot gérer il y a la tentation de contrôler pour fuir certaines expériences, c’est vain. Et là, on peut vraiment parler d’illusion.

Ne rien gérer du tout : est-ce vraiment une solution ?

On pourrait alors dire : ok, donc on ne gère rien !

On laisse la vie s’exprimer en soi. Sous-entendu : on met de côté le petit personnage égo, ses désirs personnels et on laisse “la vie” faire.

Il y a ces fantasmes qui peuvent être perçus comme des injonctions :

Les émotions, on ne les gère pas, on les vit !
La vie, on ne la gère pas, on la vit !

C’est une vision très yin (polarité féminine), séduisante sur le papier… mais personnellement, je suis bien revenue de ça !

Mon expérience personnelle

Pour ma part, je me suis rendu compte qu’au bout d’un moment, quand on ne gère rien, quand on ne gère pas sa vie, quand on ne gère pas ses émotions… eh bien, tôt ou tard, on se confronte à des expériences, à des défis. Pour les surmonter – ou au moins les vivre le plus confortablement possible et s’en tirer –, il faut parfois savoir gérer.

Il y a certains soucis de santé, par exemple.
J’en ai eu mon compte ces dernières années : des troubles digestifs, une intolérance à l’histamine que j’ai dû traverser. Pour sortir de là, j’ai dû gérer.

Gérer quoi, alors, du coup ?

J’ai eu à ME gérer.

J’ai eu à gérer ce mental tellement envahissant, ces émotions avec cette intensité permanente et exacerbée, cette hypersensibilité qui est la mienne. J’ai dû apprendre à gérer, parce que si je laissais juste les choses se faire spontanément, je m’épuisais.

Je suis passée plusieurs fois pas très loin du burn-out.

Il a bien fallu que j’apprenne à me gérer pour sortir de cet épuisement, des troubles digestifs douloureux, de mon inflammation généralisée et de l’intolérance à l’histamine.

Ça, c’est mon parcours. Mais il y a bien sûr d’autres expériences de vie.

Je le vois aussi chez les personnes que j’accompagne en séance de thérapie psychocorporelle et en naturopathie holistique. Selon leur profil, ce que ces personnes ont souvent à apprendre, c’est à se gérer.

Parfois, c’est gérer leur alimentation.
Parfois, c’est gérer la manière dont leur corps élimine.
Ou bien gérer leur façon de bouger, leur activité, leur manière de se reposer… et bien souvent un peu tout cela à la fois !

Dans mes accompagnements de naturopathie hygiéniste, je transmets beaucoup de connaissances. Ces connaissances permettent justement d’apprendre à mieux se gérer.

Ça ne veut pas dire qu’on va tout contrôler, encore une fois. Mais quand on est face à certains défis – émotionnels, relationnels ou liés à la santé – alors oui, il est parfois grand temps d’apprendre à mieux se gérer soi-même.

Gérer ses émotions… ou mieux les vivre ?

Et pour ce qui est de la gestion des émotions, c’est pareil : il y a des connaissances à acquérir pour savoir mieux les vivre.

Alors, mieux vivre ses émotions ou mieux gérer ses émotions… tu vas me dire : quelle différence ?

L’important, c’est de garder en conscience qu’il ne s’agit pas de contrôler ni d’esquiver ses émotions et ses ressentis. Il y a des moments où il devient nécessaire de prendre le temps de s’occuper de ce qui se vit à l’intérieur, d’oser confronter certaines émotions. Plus tu vas le faire en impliquant ton corps et ta respiration, plus va être dans la justesse et pouvoir libérer les charges émotionnelles.

🎭 J’explique ces processus dans mes articles et vidéos sur l’introspection.

Si tu veux en savoir plus, je te recommande par exemple cette page : Comment faire une introspection de soi – Guide complet

Et ça, finalement… l’introspection, l’accueil de soi… est-ce que ce n’est pas déjà une forme de gestion de ses émotions et de soi-même ?

Trouver son équilibre dans l’instant

Dans mon expérience, si l’on se laisse juste porter par la vie sans trop réfléchir, sans trop chercher à maîtriser grand-chose… je pense que ça peut nous mener droit dans le mur.
On a en effet des comportements spontanés, une personnalité, des peurs inconscientes, plein de choses en soi qui font que se laisser vivre comme ça, sans rien maîtriser et sans conscience… au bout d’un moment, ça devient compliqué.
Et bien souvent, on finit par se retrouver face à des défis qui nous obligent à apprendre à gérer et à mieux maîtriser certaines choses en nous, dans notre vie… et bien sûr, sur le plan émotionnel aussi.

Pour moi, ce qui amène à vivre de grandes difficultés, c’est d’être dans l’excès de yin ou dans l’excès de yang :

  • L’excès de yin (polarité féminine) : on ne gère rien du tout, on se laisse porter… Mais où est alors notre responsabilité ? Que créons-nous ? Qu’apprenons-nous vraiment sur nous-mêmes ?
  • L’excès de yang (polarité masculine) : on veut tout contrôler, tout maîtriser, ne rien laisser dépasser, parce qu’on ne veut surtout pas confronter certaines choses. On cherche à éviter tout inconfort… mais quelle place reste-t-il pour la spontanéité ? L’inconnu ? La magie ?

Et si la justesse se trouvait quelque part… entre les deux ?

Je pense que c’est une danse, un équilibre dynamique qui se vit dans l’instant.

On gère ce qu’on peut, on crée consciemment des choses dans sa vie, parce qu’on a souvent cet élan : celui de vouloir manifester des expériences qui nous font kiffer, qui ont du sens, de la valeur, qui nous permettent d’exprimer qui l’on est.
Tout cela repose sur une structure – parce qu’on a un mental, des désirs – et ce n’est pas “mal”, c’est juste naturel. Ça fait partie de notre humanité.

Et en même temps, il est essentiel de garder à l’esprit qu’on ne sait absolument pas ce que ça va donner. Il y aura toujours une place pour l’imprévu, pour l’inconnu, pour l’inconfort, pour les difficultés. Et l’enjeu, c’est d’apprendre à embrasser cette réalité incertaine, tout en restant profondément en accord avec elle.

Je crois que, quelque part, devenir adulte, c’est aussi ça : s’engager dans sa vie en créant, en s’exprimant… tout en acceptant que l’on ne pourra pas tout prévoir, anticiper, maîtriser.

Oser se lancer alors que l’on ne sent pas « prêt ».
C’est en faisant que l’on apprend.

On peut cultiver une posture adulte, tout en continuant à vivre en soi la magie, ses parts d’enfant, ce qui est pétillant et profondément vivant en soi.

Pour moi, la vie inclut toutes ces dimensions.

En conclusion : apprendre à mieux gérer ses émotions

Et toi, qu’en penses-tu ?
Comment vis-tu cette question de la gestion des émotions dans ta vie ?

De mon côté, j’accompagne cet apprentissage par la thérapie psychocorporelle depuis de nombreuses années maintenant. C’est toujours un vrai bonheur pour moi de voir des personnes trouver progressivement leur stabilité et leur équilibre, à partir d’une connexion profonde avec elles-mêmes.

Si tu sens que tu as besoin d’aide pour apprendre à mieux vivre cette danse intérieure, tu peux bien sûr me contacter.

🎓 Et si tu souhaites avancer à ton rythme, tu peux aussi découvrir quelques pratiques de base sur ma Plateforme en ligne.

🧘‍♀️ Je te recommande particulièrement le Module 1 “Plus de stabilité et de douceur chaque jour”, conçu pour t’aider à mieux t’ancrer et à retrouver un espace intérieur plus paisible.

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Je te souhaite de belles explorations en conscience ✨🙏✨

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