Vraie faim et satiété : éviter la suralimentation, favoriser la détoxination | Naturopathie Hygiéniste

Article publié le 23/10/2025

Vraie faim ou fausse faim ?

Sensation de satiété ou suralimentation ?

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Dans cet article, je vais te donner quelques repères issus de la Naturopathie Hygiéniste pour que tu puisses mieux comprendre et mieux interpréter les signaux que t’envoie ton corps — et tu vas vite comprendre pourquoi c’est tellement important…

Comprendre les signaux de faim : vraie faim ou fausse faim ?

Alors peut-être que tu vas me dire :

« Non mais attends, une fausse faim maintenant ? Je sais quand même quand j’ai faim !
Je veux dire, quand j’ai les crocs, c’est assez clair : déjà, je ne me sens pas bien.
Peut-être que je me sens un peu faible, ça gargouille dans mon ventre, j’ai des sensations de creux, de vide, c’est très désagréable…
J’ai parfois des spasmes, voire des douleurs, des crampes au niveau de l’estomac.
Il arrive même que je sois de sacrée mauvaise humeur, ça me met en rogne.

Et il y a une seule chose qui va soulager ça : manger.

Donc si, quand je mange, ça s’arrête… c’est bien que c’était de la faim, non ? ».

Les signaux trompeurs de la fausse faim

Eh bien non… pas forcément, justement !

  • La sensation de vide ou de creux au niveau de l’estomac,
  • La sensation de faiblesse, de ne pas être très bien,
  • Les inconforts, douleurs ou crampes au niveau du ventre,
  • La sensation de ne pas être bien sur le plan psychologique, la mauvaise humeur

Ces signaux n’indiquent pas une vraie faim. Ils témoignent plutôt qu’un processus de détoxination est en cours. L’organisme est en train d’éliminer ses déchets : la fameuse « détox ».
Et effectivement, la détoxination s’arrête quand on mange.

Quand tu ne te sens pas bien de cette manière là, en général, cela passe dans les 10 à 15 minutes, voire même plus rapidement. On se dit souvent : « Tiens, l’heure est passée… maintenant je n’ai plus faim ! »
En réalité, c’est un argument de plus pour interpréter ces ressentis comme des signaux de détox.

Fausse faim et détox : quand manger interrompt les processus nettoyage

Pourquoi la détoxination s’interrompt-elle quand on mange ?

Quand tu manges quoi que ce soit — pas seulement des glucides — même en toute petite quantité :

  • tu fais remonter un peu ta glycémie,
  • et tu fais surtout remonter tes taux d’insuline.

L’insuline est l’hormone fabriquée par le pancréas qui va préparer le corps à stocker les nutriments. On peut dire que son action est fondamentalement contraire aux processus de détoxination.

Quand les taux d’insuline augmentent, le corps switche vers le mode stockage en favorisant l’entrée des nutriments dans les cellules.
Quand les niveaux d’insuline diminuent, les flux s’inversent : les cellules vont pouvoir cette fois « sortir leurs poubelles« .

C’est important à comprendre, parce qu’en naturopathie, on essaye de favoriser au maximum les processus de détoxination, dans la mesure où on peut les supporter. On cherche à soutenir les mécanismes de nettoyage des liquides (lymphe, sang) et des tissus. Dans cette optique, tout ce qui va favoriser la détox nous intéresse évidemment !

Alors bien sûr, on ne va pas aller jusqu’à une hypoglycémie. Si tu sens que cet inconfort tourne au malaise et que tu n’es vraiment pas bien, il est temps de manger !

La naturopathie distingue deux profils face à la faim et à la détox

Pourquoi être prudent avec ces mécanismes de détox et avec le jeûne ?

Pour comprendre cela, il faut savoir qu’en naturopathie, on distingue deux grands profils de personnes. C’est très caricatural, mais cela donne tout de même de grandes lignes qui peuvent souvent être utiles…

Le profil des « épuisés » : soutenir la vitalité avant de chercher à jeûner

Il y a le profil des personnes très fatiguées, voire épuisées. Elles sont plutôt fines, un peu pâlichonnes. Elles se posent beaucoup de questions, cogitent beaucoup et vivent souvent des ascenseurs émotionnels.

Ces personnes ont en général des glandes surrénales fatiguées. Elles vont très mal supporter les hypoglycémies… et donc la faim.

Pour ces personnes, on n’encourage pas du tout à aller vers le jeûne, ni même vers le jeûne intermittent — ou alors vraiment de manière ponctuelle, pas tous les jours.

En effet, le stress cumulé à des restrictions caloriques peut favoriser la production par l’organisme d’une hormone appelée reverse T3 (rT3). Elle se fixe sur les mêmes récepteurs que la T3, l’hormone active de la thyroïde. La T3 reverse va donc diminuer l’efficacité de la thyroïde, ce qui est une très mauvaise idée dans ce contexte !

Donc, quand on est épuisé, un peu maigre, pâlichon, qu’on se pose beaucoup de questions, qu’on cogite beaucoup… pousser les hypoglycémies, ce n’est pas une bonne idée.

On recommande plutôt de faire 3 à 4 repas par jour : un petit-déjeuner, un déjeuner, une collation vers 16–17 h si on a faim et un dîner.

Il vaut mieux faire des repas pas trop lourds pour bien digérer. En effet, les personnes épuisées ont souvent des difficultés digestives.

🔎 Si tu veux en savoir plus sur les leviers à actionner pour améliorer ta digestion, je te renvoie à l’article : « Comment bien digérer« .

Comment bien digérer - Naturopathie holistique

Le profil des « pléthoriques » : favoriser la détox et aller vers un jeûne progressif

Il y a un autre profil de personnes que l’on va appeler les pléthoriques.

Ces personnes sont souvent en surpoids — ce qui indique peut-être un métabolisme ralenti ou bloqué. Elles ont souvent le visage rouge, un caractère plus ouvert, jovial. Elles se prennent beaucoup moins la tête, sont moins cérébrales que les épuisés, et ont davantage le profil du « bon vivant ». Elles auront tendance à développer des pathologies de type diabète, obésité ou hypertension.

Dans ce cas-là, cela peut être une très bonne idée, quand on ressent des signaux de fausse faim, de ne surtout pas foncer tête baissée vers le frigo !
L’idée serait plutôt de laisser passer ces inconforts et d’observer ce qu’il se passe pendant 10 à 15 minutes.

On encourage ce profil de personnes à aller vers du jeûne intermittent, voire du jeûne progressif.
Jeûner, c’est quelque chose qui s’apprend : on ne se met pas à jeûner plusieurs jours sans préparation si on n’en a pas l’habitude.

Un jeûne, cela se prépare !
Il existe des techniques à connaître pour le faire en toute sécurité. Si cela t’intéresse, c’est une très bonne idée de te faire accompagner.

  • Il faut pouvoir se reposer et se détendre afin que l’énergie du corps soit réellement tournée vers les processus de nettoyage (donc pas de stress !).
  • Il faut vérifier que les émonctoires (organes d’élimination) sont bien ouverts et savoir comment les soutenir.
  • Il faut évaluer son état de vitalité pour savoir si le corps — glandes et système nerveux compris — peut le supporter.

Commencer un jeûne de plusieurs jours sans prendre ces précautions peut être vraiment contre-productif.
On peut se faire du mal : les toxines commencent à sortir puis sont réabsorbées plus profondément… On obtient alors l’effet inverse de celui recherché et on risque d’aggraver les symptômes, voire d’en créer de nouveaux.

Reconnaître la vraie faim

Alors tu vas me dire :

« OK, mais du coup, quels sont les signaux d’une vraie faim ? »

Une vraie faim, c’est un élan vers la nourriture, une curiosité. On se met à penser aux aliments dans un mouvement ouvert, positif, joyeux.
Il n’y a pas forcément d’inconfort : on n’a pas mal au ventre, on n’est pas dans quelque chose de douloureux, on n’est pas de mauvaise humeur, grognon ou quoi que ce soit.

On se dit quelque chose comme :
« Je me mangerais bien quelque chose maintenant, voyons voir ce que je vais me faire… », en se frottant les mains, le sourire aux lèvres.

C’est quelque chose qui peut attendre, mais qui ne va pas passer en 10 à 15 minutes.
Si tu patientes, cet élan sera toujours là 30 minutes plus tard, mais sans que cela soit désagréable.

Tu vois ? C’est quand même assez différent.

La satiété en naturopathie : écouter ses sensations pour éviter la suralimentation

Être présent à soi pour ressentir la satiété

Premier aspect important : il faut être présent dans son corps et attentif à soi.

Si tu manges en partageant une conversation passionnante avec quelqu’un d’autre — ça peut être super sympa — mais du coup tu n’es pas attentif(ve) à ce qui se passe dans ton corps, dans ton ventre.
Si tu es en train de regarder une vidéo en mangeant ou si tu es en train de cogiter à ce qui t’animait juste avant le repas… tu vas avoir du mal à repérer la satiété !

Donc, pour savoir où on en est de sa satiété, il faut être présent dans son corps en mangeant.
Une bonne idée serait peut-être de prendre en conscience un moment de pause, un “STOP” avant de préparer son repas. Pourquoi ne pas se dire intérieurement :

« OK, je reviens à mon corps, je reviens à mes points d’appui, je reviens à mes sensations, je respire. Là, maintenant, tout ce qui m’animait, tout ce vers quoi j’étais tourné au niveau de mon travail, de mes préoccupations, etc…

STOP ! Pause.

Maintenant, c’est un moment pour moi, précieux, de calme, de tranquillité. Je choisis d’être là et d’observer en conscience ce qu’il se passe dans mon corps. »

Je t’encourage donc à prendre ton repas en conscience, à être attentif(ve) à tes sens.
Tu peux tourner ta sensorialité vers ton repas : les couleurs, les saveurs, les odeurs, la température… et observer ce qu’il se passe au niveau de ta bouche et dans ton ventre.

🧘‍♀️ Si ces pratiques t’intéressent, je te conseille d’aller jeter un œil au Module 1 : « Plus de stabilité et de douceur chaque jour » de ma Plateforme en ligne :

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Les signes physiques d’une satiété naturelle

Si tu manges en conscience, tu vas te rendre compte qu’il y a un moment où « cela suffit ».
Tu as vraiment savouré pleinement ce que tu avais absorbé, tu l’as mâché, tu l’as avalé, tu as senti ce que ça te faisait.
Au bout d’un moment, tu sens que cela ne te dit plus rien : tu n’as plus envie de manger cela.

Je sais que cela peut être compliqué quand on n’a pas fini son assiette. On peut se dire : « Non mais je ne vais pas gâcher !? ». En réalité, tu n’es pas obligé(e) de terminer ton assiette, contrairement à ce que tu as peut-être entendu dans ton éducation.

Il vaut mieux s’arrêter quand cela ne nous intéresse plus que finir son assiette et surmanger.

Donc, la satiété est une absence d’intérêt pour la nourriture.

Un autre signal intéressant à observer : il peut y avoir un rot, voire deux rots assez rapprochés.
Quand ces deux rots viennent « coup sur coup », cela peut indiquer que le corps dit : « Ça y est, cela suffit. »

En naturopathie, on dit qu’il nous reste une minute pour finir ce qu’on a à manger et qu’après, il vaut mieux s’arrêter. C’est assez drôle, parce que parfois, quand on sait ça, on se met à manger super vite pour « finir son assiette », ce qui n’est vraiment pas le but recherché !

Quand on a trop mangé : signes de suralimentation et troubles digestifs

Si tu manges trop, tu vas sentir dans ton corps :

  • une distension du ventre,
  • une lourdeur dans l’estomac, peut-être des sensations qui vont jusqu’à des crampes ou des douleurs — des choses vraiment désagréables,
  • si tu as des problèmes digestifs, il peut aussi y avoir des reflux ou des brûlures — qui n’indiquent pas forcément un excès d’acidité : cela peut aussi être un manque d’acidité, une hypochlorhydrie,
  • il peut y avoir des gaz qui se forment en excès (réactions de fermentation ou/et de putréfaction indiquant peut-être un désordre de type dysbiose, un SIBO…),
  • on est fatigué, on a un coup de barre, on est « bon à rien ».

Quand tu as trop mangé, tu vas ressentir ce genre de signaux, difficiles à louper.

On a tendance à les confondre avec la satiété.

Mais la satiété réelle, à ce stade, cela fait longtemps qu’on l’a dépassée !

Quand on s’arrête de manger au bon moment et qu’en plus :

  • on a mangé les bonnes quantités,
  • qu’on a bien combiné ses aliments,
  • qu’on a choisi des aliments adaptés à ses besoins (et qu’on est capable de digérer),

… alors on sort de son repas dans un état bien différent — et cela change vraiment la vie !

Tu as envie d’apprendre à mieux gérer ton alimentation ?

N’hésite pas à me contacter !

🌿 Tu trouveras toutes les informations sur les séances de naturopathie en ligne et en présentiel, sur cette page : Consultations de Naturopathie.

Pourquoi la suralimentation freine la détox et aggrave les déséquilibres digestifs

Pourquoi est-il important de ne pas surmanger par rapport à ce qu’on est capable de digérer et d’assimiler ?

Quand tu surmanges, ta digestion ne va pas bien se passer… surtout si tu ne fais pas les bonnes combinaisons alimentaires !

Quand on est en bonne santé, que l’on a de la vitalité, cela passe très bien.

Mais quand on commence à être fatigué, que l’on a des troubles digestifs, que l’on a des capacités digestives qui diminuent… surmanger va vraiment être l’erreur fatale qui va aggraver la situation !

Quand on surmange alors que l’on a de faibles capacités digestives :

  • il va y avoir des substances intermédiaires qui vont se créer — des substances qui peuvent être toxiques ;
  • il va y avoir des stagnations de matière, car souvent le transit intestinal ne se passe pas de manière correcte.

Cela va être le terrain rêvé pour que certaines bactéries et certains champignons — qui ne sont pas forcément pathogènes — puissent proliférer. Cela peut arriver dans le côlon et/ou dans l’intestin grêle (SIBO).

On parle alors de dysbioses digestives.

Une fois qu’elles sont installées, c’est tout un chemin, tout un travail pour s’en débarrasser.
C’est évidemment possible, mais il vaut toujours mieux prévenir que guérir !

Autrement dit : mieux vaut éviter de créer les contextes qui vont les favoriser.

Les clés naturopathiques pour une digestion fluide et une détox naturelle

Pour résumer :

  • manger quand on a une réelle faim (si on peut),
  • ne pas trop manger,
  • et bien sûr, mastiquer.

Je n’en ai pas parlé, mais on dit qu’il faudrait boire les solides et même mâcher les liquides.

Donc : mâcher, respirer, manger en conscience.

Si tu fais ça, tu vas déjà beaucoup améliorer ta digestion et ton état après les repas. Tu vas te sentir vraiment beaucoup mieux ; ça va faire une réelle différence.

Au niveau de ton parcours de guérison (si jamais tu as quoi que ce soit à guérir), cela va vraiment beaucoup aider.

Conclusion : retrouver un rapport apaisé à la nourriture pour favoriser sa santé de manière naturelle

J’espère que cet article t’a aidé.

Si tu as des questions, n’hésite pas à me contacter directement par mail ou par messagerie WhatsApp.

Tu trouveras toutes mes coordonnées sur cette page :

Je te souhaite un bon appétit, de belles digestions… et je te dis à très bientôt !

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