La question de l’efficacité, je sais bien que cela peut choquer dans certains milieux dits « spirituels ». L’efficacité, ce n’est pas « spirituellement correct ».
Et bien personnellement je serais davantage pragmatique. !
Quand tu fais une introspection, c’est qu’il y a quelque chose dans ton corps, psychiquement, dans ta vie… qui te fait mal. En général on introspecte, c’est parce qu’on souffre et qu’on aspire à transformer quelque chose en soi.
Et là on est bien content de trouver un outil efficace, qui va non seulement soulager la souffrance mais aussi aller transformer la ou les causes de cette souffrance de manière profonde et durable.
Alors pourquoi ça marche ?
Chapitres et podcast
Voici le sommaire de la vidéo :
00:00 Introduction
01:44 La clé : comprendre les mécanismes d'un traumatisme
07:57 Libérer et guérir cristallisations et dissociations
11:51 Quand cela reste bloqué : traumatismes d'incompatibilité
17:01 Quelques pièges courants - Stratégies pour ne pas ressentir
20:48 Conclusion
Tu retrouveras ce contenu en audio dans le podcast "Prendre soin de la vie en soi" saison 5 épisode 12 (disponible sur Deezer, Spotify, Itunes, Google podcast...).
Souffrances, émotions difficiles, expériences répétitives... blessures anciennes et traumatismes
S’il y a une souffrance, des émotions difficiles, une sensation d’être bloqué dans des expériences en boucle ou des postures que ne nous conviennent plus, si l’on constate qu’il y a des croyances à transformer et qu’on n’y arrive pas… qu’est-ce que cela veut dire ?
Cela veut dire qu’il y a une ou plusieurs blessures, des « traumatismes » liés à des mémoires que l’on porte, dans son passé, dans cette vie ou dans d’autres, ici ou ailleurs.
Et c’est justement là qu’est la clé pour comprendre pourquoi l’introspection ça marche.
Si tu comprends ce qu’est un traumatisme, ce qu’il se passe à ce moment-là, tu vas très vite comprendre pourquoi introspecter est efficace.
Un traumatisme, qu'est-ce que c'est ?
C’est quoi un traumatisme ?
C’est une expérience que l’on fait et qui dépasse nos capacités d’adaptation.
La notion de gros ou petit traumatisme n’a pas vraiment de sens ou d’intérêt à mes yeux.
C’est tellement relatif.
Ce qui compte c’est qu’à un moment donné, cette expérience vécue par cette personne, cela a dépassé ce qu’elle pouvait supporter.
Une image pour mieux comprendre ce qu'il se passe lors d'un traumatisme
Prenons une image pour mieux comprendre.
Imaginons que l’être humain, c’est un tuyau dans lequel circule de l’énergie et de l’information. D’un côté du tuyau il y a la vie incarnée sur cette terre, dans la matière et de l’autre côté il y a le non manifesté, la conscience. En permanence, énergies et informations circulent dans les 2 sens, selon les expériences que nous faisons, comment nous les vivons, interprétons, ressentons, etc.
Et bien parfois, les expériences que nous faisons vont générer un flux d’énergie et d’information beaucoup trop intense pour le tuyau. Cela ne passe pas. C’est trop, un a un problème de quantité. Cela dépasse nos capacités d’adaptation : il y a traumatisme.
Parfois ce n’est pas un problème de quantité d’énergie ou d’information, c’est un problème de qualité, d’incompatibilité. L’expérience par exemple remet trop en question ce que l’on croit, ce que l’on peut accepter, concevoir, nos valeurs et ça disjoncte. Il y a traumatisme.
Donc il y a traumatisme à chaque fois que l’expérience provoque cette saturation, cette interruption de la circulation d’énergie et d’information dans le tuyau.
Que se passe-t-il dans le corps et au niveau de la conscience lors d'un traumatisme ?
Au niveau du corps que se passe-t-il à ce moment-là ?
Certains muscles vont se contracter. Pas n’importe lesquels, il y a une symbolique mais je ne vais pas détailler.
La respiration s’arrête.
Au niveau énergétique et informationnel, le flux qui n’a pas pu circuler est stocké, en attente, dans le corps physique et dans les corps énergétiques de la personne. Ce flux est cristallisé, angrammé dans les cellules.
Autre aspect récurent au moment d’un traumatisme : la dissociation.
La souffrance est telle que pour se protéger, le système disjoncte : la conscience se met à distance de l’endroit qui fait mal. Cela peut être dans le corps, on se coupe des ressentis physiques d’une zone, cela peut être un aspect psychique de soi dont on se coupe mais on se décale partiellement de soi.
Tant qu’il y a ce décalage et tant que la paquet d’énergie et d’information reste bloqué, on ne peut pas guérir. On continue à souffrir et on ne peut pas transformer grand-chose.
L'introspection fonctionne parce qu'on accueille dans le corps, on respire avec "ce qui est"
Donc premier élément de réponse à pourquoi l’introspection c’est efficace ?
Parce qu’on est dans le corps, on respire.
Et aussi parce qu’on accueille, ce qui est exactement l’inverse de la dissociation. On ouvre, on invite les sensations, dans le corps, en respirant et cela remet les énergies et les informations route. Cela permet de circuler.
C’est important d’y aller en douceur, en délicatesse, sans rien forcer.
On introspecte quand on sent qu’on est disponible pour ça, on sent que c’est le moment d’y aller.
Si l’on a été traumatisé parce que c’était « too much », trop intense, qu’il y avait trop en quantité par rapport aux capacités du tuyau de l’époque du traumatisme, alors il est probable qu’on ait peur d’y aller. On n’a pas appris à traverser les vagues émotionnelles, les vagues de sensations dans le corps et on a peur d’être engloutis, de devenir fou, d’en mourir, de disparaître… il y a beaucoup de peurs possibles.
Donc on y va tranquillement, à son rythme.
Plus on prend de sécurité, plus on devient capable de se laisser traverser par des intensités de plus en plus importantes et on libère de mieux en mieux. Cela s’apprend.
Parfois juste être dans le corps, respirer et accueillir là ou ça fait mal, cela peut suffire à libérer.
Quand accueillir ne suffit pas, explorer les autres aspects de l'introspection
Accepter que "ce qui est"... est !
Et parfois cela ne suffit pas.
C’est pour cela qu’il y a l’acceptation, le pardon et la gratitude.
Cela correspond aux traumatismes et blessures qui posaient un problème de qualité d’énergie et informations. Il y a eu blocage dans le tuyau pour incompatibilité de la perception de l’expérience avec le système de croyance, de valeur, etc.
Parfois on a fermé le tuyau en rejetant en bloc l’expérience en elle-même et ce que l’on a ressenti. On est en guerre contre l’existence même de cette expérience. Cette lutte est épuisante, elle est un déni de ce qui a été vécu. Accepter que « ce qui est, est », que l’on soit d’accord ou non, cela peut être un grand pas en avant pour ouvrir un peu plus le tuyau.
Pardonner, sortir des griefs et condamnations
Parfois on a des jugements, des condamnations sur soi, sur d’autres, sur la vie d’avoir fait cette expérience. Il y a des victimes et des bourreaux. Il y a des accusations et de griefs. Les énergies et les infos ne peuvent pas circuler avec ce regard sur l’expérience. C'est encore un problème d’incompatibilité.
Pardonner c’est justement reconnaître, profondément, avec ses tripes qu’il n’y a ni bourreau ni victime. Il y a juste des expériences.
Là c’est un regard, une posture qui va remettre les énergies et infos en circulation.
Ressentir de la gratitude pour l'expérience vécue, c'est possible !
Et enfin parfois cela ne circule toujours pas parce qu’on garde un goût amer par rapport à l’expérience. On a eu mal et il y a des endroits où cela n’a pas de sens, il n’y a pas de joie, c’est triste et douloureux. Dans ce cas on a besoin d’aller explorer l’aspect de gratitude, de voir comment on peut transformer son regard pour sincèrement, du fond du cœur, devenir capable de remercier pour cette expérience.
Tout problème de compatibilité est alors résolu. Cela peut à nouveau circuler librement et parfois même joyeusement.
En tout cas on est soulagé dans son corps, psychiquement et dans sa vie.
Pistes de réflexion pour les fois où cela semble ne pas fonctionner
Une approche seulement mentale et psychologique ne suffit pas
Cela ne fonctionne pas si c’est une démarche seulement mentale et psychologique.
Cela peut être une première approche intéressante de prise de consciente mais en général cela ne suffit pas à guérir en profondeur.
Pour cela on a besoin de la conscience, du corps, de la respiration.
Les écueils de la pensée magique et de la parole magique
Je pense à ces personnes qui ont vu la blessure, qui l’ont comprise. Il y a parfois cette croyance que parce que je dis / je pense que je libère les souffrances et croyances, alors elles sont libérées.
Dans mon expérience, le seul moyen efficace que je connaisse pour réellement libérer c’est de se laisser traverser par les émotions et sensations, de ressentir dans le corps.
Parfois cela peut se libérer sans ressentis douloureux particuliers, mais cela n’est pas comme ça à chaque fois. C’est différent à chaque fois.
En tout cas si l’on a peur de ressentir et que l’on se construit un protocole mental pour s’éviter à chaque fois de ressentir, pour moi c’est une illusion. Croire que l’on va libérer sans jamais rien ressentir, sans jamais confronter la souffrance, c’est illusoire.
Et cela ne veut pas dire non plus qu’on va se complaire dans la souffrance.
Confronter ce n’est pas rester scotché et identifié à la souffrance.
Je te renvoie à la vidéo « L’introspection, cela ne fonctionne pas » si tu veux en savoir plus sur différentes raisons qui font qu’on peut ne pas s’en sortir avec ses introspections.
On résume pourquoi, l'introspection ça fonctionne ?
Pour résumer : pourquoi l’introspection est si efficace ?
Parce qu’elle inverse le processus de blocage énergétique et informationnel mis en place au moment du traumatisme, avec cette cristallisation et cette dissociation.
L’introspection permet de créer des conditions physiques et psychiques qui font permettre à la vie de faire ce qu’elle fait en nous si nous la laissons faire : circuler, libérer, guérir.
C’est la vie en nous qui le fait.
Nous ce que nous pouvons faire, c’est la laisser faire.
L’introspection c’est une mise en forme pratique d’un « laisser faire efficace ».
L’introspection, c’est une manière d’expliquer comment faire pour la vie puisse œuvrer en nous, nous aimer et nous guérir.
Voila pourquoi l'introspection est si efficace !
Si tu as des questions, si tu as envie de partager ton expérience de l'introspection, tu peux utiliser les commentaires juste en dessous.
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