Feuille de route d’une guérison intérieure

Article publié le 12/11/2025

Se libérer des blessures émotionnelles, traumatismes, blocages, croyances limitantes, comportements toxiques…

feuille de route d'une guérison intérieure introspection holistique

Cet article a pour objectif de te donner des points de repère, si tu traverses une situation ou un défi de vie où l’aspect psychologique et émotionnel est impliqué.

  • Cela peut être un problème de santé.
  • Cela peut être une relation difficile, avec des situations douloureuses récurrentes.
  • Il peut s’agir de quelque chose que tu n’arrives pas à créer dans ta vie, de mécanismes d’auto-sabotage, des addictions, des comportements toxiques ou compulsifs.

Cet article n’a pas vocation à être exhaustif. Il s’agit plutôt d’une sorte de résumé des aspects qui me paraissent essentiels pour mettre toutes les chances de son côté et avancer vers une guérison intérieure profonde et durable.

J’ai choisi de présenter cet article sous la forme d’une feuille de route. Toutefois, mon expérience m’a montré que le cheminement de chacun est toujours très individuel et spécifique. Il dépend de la situation, de sa personnalité, de son histoire…

Ne te laisse pas décourager par la longueur de cette feuille de route !

On peut parfois obtenir une réelle guérison intérieure en mettant en œuvre consciemment une partie seulement des aspects décrits dans cet article.

J’écris cette feuille de route afin d’aider ceux qui ont la sensation « d’avoir tout bien fait » et qui restent toutefois bloqués dans leurs difficultés. Mon intention est d’ouvrir de nouvelles possibilités à ces personnes, si toutefois cela est nécessaire.

J’ai aussi pu constater dans mon propre parcours et à travers mes accompagnements de thérapie psychocorporelle, qu’il pouvait y avoir des allers-retours entre les différents aspects décrits ci-dessous. Le chemin est vivant, il se crée de manière organique. L’important n’est donc pas de suivre scolairement un tracé préétabli.

Ce qui compte, c’est d’aller de mieux en mieux, de se sentir de plus en plus vivant(e).

📖 Sommaire et résumé :

1. Le retour à soi pour observer, ressentir, questionner
Accepter de revenir à soi (corps, émotions, pensées, croyances…). En se confrontant à ce qui est difficile dans la situation, observer sans jugement les ressentis et informations qui émergent en soi. Continuer à explorer son univers intérieur en lien avec la situation problématique, jusqu’à pouvoir relier certains éléments entre eux (connexions de ressentis, croyances, expériences passées…).

2. Les prises de conscience
Certaines connexions vont donner lieu à des prises de conscience. Si nécessaire, poursuivre jusqu’à ressentir que l’on a une vision d’ensemble suffisante, où les causes et leurs conséquences ont été vues. On cherche le sentiment « d’avoir compris » qui peut aider à lâcher prise et à passer à autre chose.

3. Repérer la culpabilité et les accusations
Vérifier que l’on ne s’est pas enfermé dans une posture de victime ou de sauveur. Y a-t-il en soi de la culpabilité ? des accusations ? un contentieux ? Dans ce cas, l’étape suivante va beaucoup aider à libérer cet aspect…

4. L’introspection, une pratique puissante d’alchimie intérieure
Utiliser le processus d’introspection pour libérer dans le corps les charges émotionnelles présentes et passées en lien avec la situation difficile. Cette alchimie intérieure va permettre de transformer d’éventuelles croyances limitantes et toxiques. La culpabilité va laisser la place au pardon. Une authentique gratitude pourra être ressentie en lien avec ce défi de vie.

5. La dimension du choix ici et maintenant
Dans le présent poser un choix clair quant à ce qui est terminé (anciens comportements, croyances…) et à ce que l’on souhaite dorénavant manifester dans sa vie.

6. Créer de nouveaux chemins
Délaisser les anciens chemins (postures, comportements, croyances…) et emprunter en conscience de nouveaux chemins dans sa vie (nouvelles attitudes, nouvelles manières de répondre et d’interagir avec les autres, nouvelles actions, nouveaux projets…).

7. Savourer le chemin et lâcher prise du résultat
Sentir que ce chemin de guérison intérieur est plaisant et savoureux en lui-même. Tout en faisant sa part, lâcher prise d’un résultat précis à obtenir. Faire confiance en la vie.

À propos des difficultés avec la santé : une approche holistique

Conclusion

Quel est le point de départ d’un chemin de guérison intérieure ?

Le retour à soi pour observer, ressentir, questionner

Au départ, on est confronté à une difficulté, ou à un ensemble de difficultés, à des défis.

Face à ces difficultés, on peut se sentir bloqué, perdu. On souffre.

On pressent intuitivement qu’il y a un aspect psychologique et émotionnel en jeu dans la situation, mais on n’a aucune idée de ce qui se passe réellement. On ne sait pas d’où cela vient, ni par quel bout commencer.

Voila notre point de départ.

À cette étape, je te recommande de commencer une introspection.

Concrètement ?

Cela signifie que tu vas te poser, t’accorder (enfin ?) de la disponibilité. C’est un temps rien que pour toi. Tu vas respirer, revenir à ce que tu ressens dans ton corps, à tes émotions, tes pensées. Fais en sorte de ne pas être dérangé(e).

Dans cet espace, face à toi-même, tu vas commencer à te poser « les bonnes questions ».

Ces questions vont dépendre évidemment du type de situation que tu traverses. Je te renvoie d’ailleurs à mon article Comment faire une introspection de soi – Le guide complet où tu trouveras des pistes de questions à te poser.

comment faire une introspection de soi guide complet

Voici 3 exemples pour te donner une idée plus concrète de ce que j’entends par « se poser des questions ».

Exemple 1 : un problème de santé chronique

Un problème de santé « chronique » signifie qu’il est présent depuis plus de 3 mois… pas que tu vas le subir toute ta vie !

Quelles sont les questions typiques à se poser lorsque nos soucis de santé semblent avoir une composante psychologique et émotionnelle ?

Première question très simple : Quels sont exactement mes symptômes ?
Qu’est-ce que je ressens physiquement, précisément ?
Quelle forme
ce problème de santé prend-il dans mon corps ?
S’il y a une composante émotionnelle, comment est-ce que je me sens émotionnellement ?
Y a-t-il des pensées récurrentes associées
à ce trouble ou à cette maladie ?
Est-ce que je peux observer certaines croyances émerger à propos de ce que je vis ?

Faire ce portrait global de ce que je ressens physiquement, émotionnellement et de ce que je pense à propos de ce problème… c’est déjà un très bon début.

Une fois que ce portrait est dressé, l’étape suivante consiste à regarder dans son histoire.
Comment ce souci de santé s’est-il manifesté ?
Est-il apparu brutalement à la suite d’un événement précis ?un accident ? une situation particulière ?
Est-il venu progressivement ?Comment a-t-il évolué ?

L’idée, c’est de rencontrer pleinement ce problème de santé. On l’observe, on le décrit. On ressent ce que cela nous fait d’y être confronté. On regarde comment il est entré dans notre vie.

Ce travail est beaucoup plus facile à faire lorsqu’on est accompagné par quelqu’un dont c’est le métier, en qui on a pleinement confiance.
C’est aussi quelque chose que l’on peut faire soi-même, surtout si l’on a l’habitude de se confronter à son monde intérieur, de méditer, ou simplement de s’observer. On prend un papier, un crayon. Petit à petit, on note ce qui se présente.

Avec ces premières questions, tu vas trouver plusieurs pistes. Des informations devraient émerger. Il s’agit d’indices, de débuts d’explorations que tu pourras approfondir par la suite.

Exemple 2 : une relation difficile

Imaginons que tu sois confronté à une relation difficile. Peut-être une relation de couple qui devient compliquée. Souvent j’entends en séance : « C’est bizarre… au début, il/elle n’était pas comme ça ».

Et puis, avec le temps, la personne réalise : « Finalement, il/elle ressemble à mon ex… qui ressemblait déjà à mon précédent ex. Je m’étais pourtant juré(e) de ne plus choisir ce type de personne ! »
Et pourtant, on se retrouve (encore !) face à une relation bancale, insatisfaisante.
On a bien conscience qu’il y a quelques chose qui cloche… mais par où commencer ?

Dans ce cas de figure, il est intéressant d’observer la dynamique de la relation.

Que se passe-t-il dans cette relation ?

On peut commencer par écrire les expériences qui ne nous satisfont pas, avec le plus de neutralité possible, comme si une caméra enregistrait simplement les faits.

Qu’est-ce que j’ai à lui reprocher ?
Qu’est-ce qui ne va pas ?

Puis, dans un second temps, on ajoute les émotions, notre univers intérieur.

Quand il se passe ceci, je me sens comme ça.
Dans cette situation … , je réagis de cette manière parce que je pense telle chose.
Je crois que …
Je me dis que …

Cela va aider à identifier des charges émotionnelles (émotions difficiles) et des croyances.
On va parfois se rendre compte que l’interaction avec cette personne nous permet de valider et renforcer des croyances que l’on porte depuis bien longtemps.

En faisant ce travail, on a souvent des prises de conscience. On se dit par exemple : « Mais en fait, dans ce contexte, on dirait ma mère ! »
Nous avons en effet tendance à projeter dans nos relations intimes, les blessures de nos premiers amours : Maman, Papa et toute personne de notre premier cercle familial.

On réalise donc souvent qu’il va falloir s’occuper de blessures d’enfance en lien avec Maman (par exemple), de charges émotionnelles accumulées et de croyances construites au cours de cette interaction.

Exemple 3 : un projet qui n’avance pas, se sentir bloqué

Je vais prendre un troisième exemple, un peu différent.
Imaginons que l’on cherche cette fois à manifester un projet, à mettre quelque chose en œuvre dans sa vie… et que l’on n’y arrive pas. Blocage.
Il y a peut-être de la procrastination, de l’auto-sabotage, de l’insatisfaction, de la frustration… tu vois le genre de dynamique ?

Là encore, faisons le portrait de la situation.
Concrètement, quel est mon projet ?
Qu’est-ce que je cherche à manifester ?
Qu’est-ce que je veux ?

Ou, peut-être :
Qu’est-ce que j’aimerais arrêter de faire ?
Un comportement toxique, une addiction, peu importe.
On pose tout ça clairement.

Ensuite, on observe ce que l’on ressent face à ce projet que l’on n’arrive pas à réaliser.
Comment je me sens dans mon corps quand je n’y arrive pas ?
Qu’est-ce qui se passe dans mes ressentis physiques ?
Qu’est-ce qui se passe émotionnellement ?
Qu’est-ce que je me dis sur moi, sur la vie, sur les autres, sur les humains ?
Quelles croyances émergent ?

On met tout cela par écrit noir sur blanc.

Les prises de conscience

L’étape du retour vers soi va parfois amener à des prises de conscience fulgurantes.
On comprend des choses, on fait des liens et tout devient clair.

On bascule alors dans l’étape des prises de conscience.

Exemple 1 : problème de santé chronique

On réalise : « Mais bien sûr… j’ai commencé à avoir ces symptômes parce qu’il s’est passé ça », ou « Cette situation m’a épuisée », ou encore « Ça fait des années que je cours, que je m’épuise, et mon corps n’en peut plus… puis il y a eu telle contrariété, tel défi… »

Exemple 2 : la relation difficile

« Je projette ma relation avec Mamam sur mon conjoint dans cette situation. Je me comporte comme un(e) enfant ! Je me rends compte que je perds toute autonomie ! ».
On commence à voir le mécanisme se déplier.

Exemple 3 : sentiment d’être bloqué

Pour les projets que l’on n’arrive pas à manifester, on peut se rendre compte que l’on rejoue certaines croyances, que l’on se sabote en validant sans cesse les mêmes scénarios intérieurs.
Peut-être que l’on rejoue ce que l’on nous disait enfant : « Tu n’arriveras jamais à rien !« .
Peut-être que l’on a peur d’échouer… et peut-être que l’on a encore plus peur de réussir !
Bref, les prises de conscience commencent à apparaître concernant ce qui bloque réellement.

La prise de conscience qui fait tout basculer

Parfois, ce dont on a à prendre conscience est vraiment très simple. C’est juste une seule chose — et bim — cela nous percute.

Cela peut même suffire à résoudre notre problème. La prise de conscience est tellement forte, tellement évidente, qu’elle nous fait basculer intérieurement.

On se sent libéré d’un coup !

La prise de conscience qui fait « flop »

Sur le moment, on est pourtant tout excité… et puis la vie nous confronte à nouveau à la situation problématique. Force est de constater que rien n’est résolu.

Pourquoi ?

Parce que parfois, c’est plus complexe. Plusieurs aspects sont intriqués. Il peut y avoir à explorer différents parts de soi qui sont activées par la situation problématique.

Parfois, il y a des parts d’enfants intérieurs à différents âges et leurs parts gardiennes.

Parfois, différents niveaux se mêlent… avec des composantes multidimensionnelles (certains diront « karmique » sur cette Terre… ou ailleurs !).

Donc oui, il faut parfois un certain temps pour clarifier les choses. Il y a tout un travail d’exploration à mener pour obtenir une vision d’ensemble. On sent que ce qui se passe a du sens, on fait les liens entre nos différentes histoires.

Et puis un jour, on a le sentiment que tout est très clair… et pourtant notre problème n’est toujours pas résolu !

Repérer la culpabilité et les accusations

L’étape suivante consiste à vérifier si l’on n’est pas bloqué dans une posture :

  • de victime : a-t-on la sensation de subir la situation ? y-a-t-il des accusations ou un contentieux ?
  • ou de sauveur : cherche-t-on à rendre justice ? lutte-t-on contre un « méchant » ?

Exemple 1 : le problème de santé

Imaginons que l’on a compris que les symptômes sont apparus après un épuisement professionnel.

On peut se dire :
« C’est la faute de mon patron. Il me surcharge, il ne veut pas embaucher quelqu’un d’autre pour m’aider ! »

On accuse un événement extérieur : « C’est à cause de que j’ai ces symptômes. »

Tant que l’on reste dans cette posture, même si on a l’impression d’avoir « compris » la cause, on reste coincé. Tant que l’on est dans une posture de victime qui subit, on ne peut pas avancer.

Exemple 2 : la relation difficile

Imaginons que l’on ait compris que l’on projetait sur son conjoint notre relation compliquée avec maman.
Si l’on continue à en vouloir à sa mère, parce que l’on estime que c’est de sa faute, qu’elle ne nous a pas donné l’amour que l’on méritait, qu’elle nous a manipulé… on reste coincé !

On croit avoir compris, on a vu les liens, les mécanismes, les causes et les effets… mais tant que l’on perçoit tout cela sous le prisme de la culpabilité, on ne peut pas se libérer.

Exemple 3 : le blocage

C’est évidemment exactement la même chose dans l’exemple où l’on n’arrive pas à manifester ce que l’on souhaite.
On peut avoir identifié que d’anciennes relations ou événements nous ont bloqué, empêché de nous épanouir. Toutefois, si l’on continue à accuser Pierre, Paul ou Jacques de notre incapacité à avancer, on ne fait que se maintenir dans notre propre impuissance.

À un moment, il faudra reprendre sa pleine responsabilité, se voir comme co-créateur de ce qui est arrivé.

Il y a dans ce cas un chemin de pardon à emprunter :
– le pardon d’autres personnes,
– le pardon de soi.

Parfois, on s’autosabote pour se punir de choses que l’on a faites, que l’on n’arrive pas à se pardonner.

L’étape suivante va nous permettre de vivre ce pardon « dans ses tripes », de le ressentir réellement.

L’introspection, une pratique puissante d’alchimie intérieure

La pratique d’introspection consiste à libérer les charges émotionnelles cellulaires en lien avec la situation difficile dans le présent et le passé. Elle va aussi permettre de transformer des croyances, de pardonner et de poser sur la situation un regard empli de gratitude.

Cette pratique est-elle toujours nécessaire ?

Parfois, la transmutation des charges émotionnelles et les changements de croyance se font tous seuls, inconsciemment.
La personne parvient spontanément à ressentir les émotions. Elle les laisse passer sans s’y accrocher. C’est plus « facile » quand les charges ne sont pas trop lourdes, ni trop ancrées.
Les croyances sont assez souples, il n’y a pas d’enjeu identitaire ou de danger particulier à les changer.

La bascule peut alors avoir lieu, sans qu’on ait la sensation d’avoir dû faire quoi que ce soit pour cela.

Parfois, il est nécessaire de réaliser cette alchimie de manière consciente.

L’introspection, une pratique de libération directe

Celle pratique commence par une méditation : on revient en soi, dans son corps, ses ressentis, en respirant.

La posture intérieure est essentielle : accueil de soi, non-jugement, amour de soi.

À partir de là, on va observer les ressentis physiques et émotionnels, les pensées. On va accueillir tout ce qui est là en respirant consciemment.

Il s’agit d’un travail profond, au niveau cellulaire. La respiration est le médium qui permet, avec cette posture d’amour pour soi, d’aller libérer les mémoires cellulaires.

Cette pratique comporte quatre aspects : l’accueil, l’acceptation, le pardon et la gratitude.
J’ai développé cela en détail dans de nombreuses vidéos et articles, donc je ne vais pas approfondir ici.

🔎 Je te renvoie à l’article : Comment faire une introspection de soi – Le guide complet.

Le processus d’introspection fonctionne aussi bien pour des mémoires récentes ou anciennes de cette vie-ci et pour des mémoires multidimensionnelles (karmiques et galactiques).

La pratique est toujours la même : simple, naturelle et directe. C’est ce qui me touche tellement dans ce processus. Je n’ai jamais trouvé une pratique plus pure et plus directe pour se libérer de n’importe quelle mémoire !

Au cours d’une introspection, on va se confronter dans le corps à des ressentis qui peuvent être puissants. Parfois, certaines personnes rechignent un peu à y aller, ce qui est bien compréhensible : il y a des intensités émotionnelles et corporelles qui peuvent faire peur.

Chacun avance à son rythme.

Il y a des personnes qui foncent tête baissée dans ce processus.
D’autres vont y aller très progressivement, en prenant le temps d’intégrer chaque couche.

Peut-on réaliser une introspection seul, par soi-même ?

Bien sûr !

Faire une introspection en toute autonomie est possible. C’est une pratique qui s’apprend.

Au départ, il est toutefois préférable d’en réaliser plusieurs en étant bien accompagné jusqu’au bout du processus. Pour ma part, j’ai à cœur de rendre les personnes que j’accompagne les plus autonomes possible. Je leur explique ce que l’on est en train de faire et je leur montre les leviers que l’on utilise.

Toutefois, il faut bien réaliser que cette pratique demande d’aller confronter nos démons, nos peurs, notre passé. On se confronte parfois à des endroits où l’on n’est pas fier de soi. On peut avoir honte de ce que l’on a vécu. Cela peut toucher des zones très douloureuses.

Faire ce travail totalement seul est donc parfois difficile.

Avec l’habitude, on devient capable de gérer un certain nombre de « dossiers » par soi-même. Mais même avec beaucoup d’expérience, il y a généralement des moments où l’on a besoin d’aide, ce qui est bien naturel.

Seul, on peut avoir des œillères.On ne voit pas tout. Certaines choses paraissent évidentes vues de l’extérieur… mais pour soi, cela paraît insoluble.

C’est pour cela qu’il est précieux d’apprendre ce travail avec un(e) thérapeute qui a vraiment la posture adéquate : qui n’induit rien, qui ne projette pas sa propre histoire, qui accueille sans juger et qui connaît ce processus profondément.

✨ Tu trouveras toutes les informations sur les séances de thérapie psychocorporelle ici :

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Il arrive parfois que l’on ait eu les prises de consciences, réalisé un processus d’introspection profond… et pourtant on a la sensation de n’avoir toujours pas résolu son problème !

Comment l’expliquer ?

La dimension du choix ici et maintenant

Il faut mesurer que l’on a fonctionné longtemps — parfois toute sa vie — dans un certain cadre, avec certaines croyances… On a répété encore et encore certaines attitudes, certains comportements.

Ces fonctionnements se sont littéralement imprimés dans notre corps et dans notre cerveau.

Même si l’on a libéré les charges émotionnelles et transformé les croyances racines, il reste nos habitudes. Elles sont parfois puissantes. Ces automatismes sont inscrits dans la matière : le système nerveux, nos systèmes réflexes.

Il y a donc parfois un travail de reprogrammation à faire : reprogrammer le cerveau et les habitudes du corps.

La première étape, quand on réalise cela, c’est de commencer par choisir.

Poser une volonté claire, une décision intérieure très forte, quelque chose de l’ordre de la verticalité ferme entre soi et soi-même.

Exemple 1 : Le problème de santé lié à un surmenage professionnel

Maintenant, c’est fini.Je ne veux plus me comporter comme ça.
Je ne veux plus me laisser embarquer dans le stress, le surmenage, l’oubli de mes limites et de mes besoins.
C’est terminé d’adapter ma vie à ce que les autres veulent pour moi
.

Exemple 2 : La relation difficile liée aux projections de la relation avec maman

C’est fini de projeter maman sur mon conjoint. Je ne suis plus un(e) enfant !

Exemple 3 : Le blocage par rapport à quelque chose que je souhaite manifester

C’est terminé de me raconter que je suis un(e) incapable.
C’est fini de me faire du mal avec tel comportement.

La puissance de l’acte symbolique pour faire le deuil de l’ancien

On peut voir ce passage comme un processus de deuil. On renonce à une ancienne version de soi-même, que l’on ne va plus nourrir ni incarner.

Ce choix de changer peut être posé consciemment à travers un acte symbolique ou un rituel que l’on crée pour l’occasion.

Attention ! Il s’agit de quelque chose que l’on vit entre soi et soi-même.
Je ne recommande surtout pas d’invoquer qui / quoi que ce soit d’extérieur. On évite de créer des alliances avec des présences qui n’ont rien à faire là !

Une action symbolique peut suffire pour marquer notre décision de passer à une autre version de soi. Cette action peut intégrer une dimension de célébration car après tout… c’est une excellente nouvelle, non ?

Créer de nouveaux chemins

Le passé a été libéré. Le choix a été posé.

On sait donc ce que l’on ne veut plus… mais sait-on ce que l’on veut dorénavant ?

Nous savons clairement : « ça, je ne le fais plus », mais il y a aussi à créer : « voilà comment je choisis de me comporter désormais ».

Voila un aspect qui n’est pas toujours évident. Certaines personnes peuvent en effet se retrouver bloquées à cette étape. Elles se retrouvent face à un grand vide qui peut les effrayer et les paralyser un moment.

Parfois, on se retrouve un peu démuni, parce qu’on ne sait pas comment faire autrement ce que l’on a toujours fait.

Il va donc être nécessaire de créer de nouveaux chemins, de nouvelles voies.

Il y a à inventer une nouvelle manière d’être.

Exemple 1 : Le problème de santé lié à un surmenage professionnel

Quand mon patron me demande quelque chose : comment est-ce que je vais lui répondre ?
Quand quelqu’un me demande quelque chose, mais que je n’en ai pas envie… comment dire non ?

Exemple 2 : La relation difficile liée aux projections de la relation avec maman

Quand mon conjoint se comporte de « cette manière »… que vais-je faire ? Que vais-je dire ?
Comment incarner pleinement ma nouvelle posture intérieure dans cette situation ?
Comment vais-je gérer une confrontation ou un conflit potentiel ?

Exemple 3 : Le blocage par rapport à quelque chose que je souhaite manifester

À présent, quelles actions mettre en place concrètement ? Par où commencer ?

Il y a de nouveaux axes à créer pour soi dans sa vie.
Parfois, on a besoin d’aide pour cela. On peut avoir besoin d’être accompagné, par exemple avec des jeux de rôle (avec échange réel ou intériorisé).

On peut utiliser l’introspection pour simuler intérieurement la situation et se demander :

Quelle est la personne que je choisis d’être maintenant dans cette situation ?
Que dirait ce nouveau moi ?
Comment
est-ce que je réagirais ?
Qu’est-ce que je pourrais faire ?

Quelles stratégies pourrais-je mettre en place pour m’aider à aller dans ce sens ?

La plasticité cérébrale à l’œuvre

Parfois, cela va prendre du temps. C’est un apprentissage.
On utilise alors la plasticité cérébrale en créant de nouvelles voies. Je t’invite à visionner cette vidéo de 1’55 sur ma chaîne YouYube qui présente le concept de neuroplasticité :

guérison intérieure plasticité cérébrale

Pour illustrer les mécanismes de la plasticité cérébrale, j’aime utiliser cette image : ouvrir un nouveau chemin dans la jungle.

Au début, on avance à la machette, on se sent perdu, cela demande énormément d’efforts. On sait que l’on ne sait pas. On avance lentement, on doute. On se demande si l’on va bien dans la bonne direction. On n’a aucune visibilité.

Puis petit à petit, ce chemin devient un sentier. Plus on l’emprunte, plus il s’ouvre et s’éclaircit. On sait que l’on sait. On doit encore faire un effort pour l’emprunter, mais on y arrive de mieux en mieux.

Au bout d’un moment, à force d’être emprunté, le nouveau sentier devient une route puis une autoroute. Le nouveau comportement devient évident, il s’automatise.
On sait comment réagir, comment se positionner. Ce n’est même plus un sujet. On oublie que l’on sait.

Et les anciennes habitudes ?

Tu peux considérer les anciennes habitudes comme d’anciens chemins que tu ne vas plus emprunter. L’image de la jungle fonctionne aussi très bien dans ce cas.
Et si l’on n’emprunte plus un chemin, la végétation finit par reprendre ses droits. Une route non empruntée disparaît d‘elle-même… au bout d’un certain temps.

Il en va de même dans le cerveau !

Il est naturel de passer par une phase intermédiaire d’instabilité.
On alterne, on passe d’un chemin à l’autre. Le chemin le plus connu nous paraît tellement plus confortable ! Ouvrir une nouvelle voie à la machette, créer une nouvelle manière d’être, de penser, de se positionner… c’est coûteux.

Se reprogrammer en utilisant des affirmations

Parmi les outils qui peuvent être utiles pour se reprogrammer mentalement, il y a les affirmations.

Attention à les formuler correctement, pour éviter d’ancrer des choses qui nous desservent !

On ne met jamais de négation dans une affirmation, car le subconscient ne les comprend pas.

  • Pas de « ne pas ».
  • Pas de mots chargés négativement.

On ne dit pas : « Je n’ai plus peur de ».
On dit plutôt : « Je vis avec confiance », « je me sens en sécurité avec…».

On formule les affirmations au présent, ou alors comme si c’était déjà accompli.
Surtout pas au futur ! On risque en effet d’ancrer un état d’attente face à quelque chose qui n’arrive jamais !

Pour intégrer les affirmations, on peut les répéter pour soi-même comme un mantra.

On peut aussi les écrire de nombreuses fois, en se reliant à ce que l’on ressent et en respirant.

On peut aussi utiliser une méthode subliminale. Par exemple, tu formules l’affirmation avec conviction en t’enregistrant avec ton smartphone. Tu peux commencer par « Moi, prénom… », puis ton affirmation.
Tu mets ce fichier en lecture à très faible volume : juste assez pour qu’en tendant l’oreille tu entendes ta voix, mais sans pouvoir discerner ce qui est dit. Tu peux laisser tourner cet enregistrement en boucle toute la journée.

Sur Android (Samsung dans mon cas), tu peux lire ton fichier audio en même temps en même temps qu’une musique sur une autre application ou une vidéo YouTube par exemple. Pour le paramétrer, chercher « Sound assistant » dans Galaxy Store.

Tu vas ainsi t’imprégner de ton affirmation, tout en vaquant à tes occupations quotidiennes.

Booster l’efficacité des affirmations : associer mental, émotion et corps

Si tu essaies de te reprogrammer mentalement, sans avoir eu les prises de consciences et sans avoir libéré les charges émotionnelles au préalable, cela a peu de chances de fonctionner.
Inconsciemment, tu ne vas absolument pas adhérer à ce que tu es en train d’affirmer.

Si tu veux booster l’efficacité de ton travail avec les affirmations, je te recommande de le faire en conscience, en engageant aussi tes émotions. Il s’agit de l’aspect vibratoire qui est essentiel dans tout processus de manifestation. Les émotions à évoquer en soi peuvent être la joie, la gratitude, l’enthousiasme ou le sentiment de liberté par exemple.

Tu peux aussi engager ton corps en pensant à respirer lorsque tu répètes ces affirmations.

Tu peux aussi utiliser des techniques d’auto-hypnose ou des outils extérieurs pour entraîner ton cerveau à fonctionner en ondes cérébrales thêta et delta. Des sons binauraux et la lampe hypnagogique PandaStar peuvent soutenir ce processus de reprogrammation holistique.

Tu trouveras les informations sur les séances de lampe PandoraStar sur cette page :

lampe pandorastar ardèche montpezat-sous-bauzon

Il est aussi possible d’induire ce fonctionnement cérébral par soi-même de manière autonome, par la méditation et la respiration.

Savourer le chemin et lâcher prise du résultat

Pour finir, je voudrais ajouter un dernier aspect à cette feuille de route de la guérison intérieure déjà bien riche.

Si l’on peut faire tout notre possible pour guérir intérieurement, il me paraît aussi essentiel de comprendre que l’on ne peut pas tout contrôler, ni décider volontairement.

Il y a des paramètres qui nous échappent.

« Je fais ce que je peux et je sais qu’une part de cette guérison n’est pas entre mes mains. »

Il y a une part qui appartient à la vie, à Dieu, au mystère, à une dimension transcendante qui nous dépasse. Accepter cela est à mon sens essentiel.

Ce « lâcher prise » est parfois mal compris.

Lâcher prise ne veut pas dire qu’on ne fait rien.
Bien au contraire ! On fait sa part. On fait tout ce qu’on peut, avec conscience, avec amour, avec honnêteté. Ce que ça donnera ? On ne sait pas.

Je sais que cela n’est pas facile à entendre quand on souffre.
Dans notre monde moderne où tout va si vite, on s’habitue à l’instantanéité. On voudrait qu’il en soit de même pour la guérison.

La guérison intérieure demande parfois du temps. Un temps d’intégration.

Alors bien sûr, il existe aussi des guérisons fulgurantes, rapides, presque instantanées.
C’est vrai et l’on peut laisser la porte ouverte à cela.

Mais il faut aussi avoir conscience que ce n’est pas toujours comme cela que cela se passe.

Et si, le plus important n’était pas le résultat final… mais le chemin parcouru ?

Quel est le goût de ce chemin de guérison ? L’aimes-tu ?
Ce chemin a-t-il le goût de l’amour, du soin de soi, de la joie, de la réconciliation ?
Ce chemin te rend-il de plus en plus vivant(e) ?

Je te laisse méditer à ces questions si tu le souhaites…

À propos des difficultés avec la santé : une approche holistique

Je précise que lorsqu’on est confronté à une difficulté de santé, les aspects psychologiques et émotionnels ne sont qu’un des aspects de la situation.

Bien souvent, il y a aussi des leviers purement physiologiques à actionner.
C’est d’ailleurs ce que j’accompagne dans mes séances de naturopathie holistique. On s’occupe de la dimension psychologique, émotionnelle, énergétique… mais il y a évidemment aussi à créer un mode de vie propice à la guérison physique (repos, alimentation, micronutrition, élimination, mouvement…).

C’est un chemin global… holistique !

À un moment de ma vie, je pensais que si je réglais les choses au niveau de la conscience (aspects informationnels, énergétiques, psychologiques, émotionnels…) alors le corps physique suivrait automatiquement.

Je suis revenue de cette approche, car j’ai constaté que dans bien des cas, cela ne fonctionnait pas.

Pour moi, le plus efficace consiste à intervenir sur plusieurs niveaux à la fois :
– par la conscience, les informations, l’énergie, le psychologique et l’émotionnel,
– et aussi par la matière, par le corps, le mode de vie, les actions concrètes.

Cela consiste à s’occuper de la difficulté « par le haut » et « par le bas », simultanément.

Conclusion

Je te remercie d’avoir lu ce long article jusqu’au bout. J’espère sincèrement qu’il aura pu de donner des pistes qui vont t’aider sur ton chemin de guérison intérieure.

Je suis à ton écoute si ce contenu a soulevé en toi des questions ou un élan de te rencontrer intérieurement.

🌐 Tu trouveras mes coordonnées complètes ici :

À très bientôt !

Karine

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